La proximité du Cameroun
avec la première économie
d’Afrique constitue-t-elle
vraiment une opportunité
pour nos opérateurs écono-
miques ? Pour le moment, la
première économie d’Afrique
centrale ne profite pas encore
pleinement des opportunités
d’affaires qu’offre le marché
nigérian de plus de 180 millions
de consommateurs. De par la
géographie, l’on sait que les
deux pays voisins partagent
une longue frontière commune
(terrestre et maritime) de près
de 2000 km. Les échanges com-
merciaux dépassent largement
le seul cadre formel, encadré
par l’accord commercial révisé
le 11 avril 2014. De la cité bal-
néaire d’Idénau, dans la région
du Sud-Ouest, à Fotokol, dans
la région de l’Extrême-Nord,
en passant par les principales
villes frontalières entre les deux
pays, le trafic est dense. Des
tonnes de marchandises, consti-
tuées de produits agricoles,
matériaux de construction,
boissons, matières plastiques,
machines, hydrocarbures, ma-
chines, appareils mécaniques,
électroménagers... s’échangent
à longueur de journée. Le vo-
lume des échanges est très important. Parfois, le Naira,
monnaie localement utilisée
dans les principaux marchés
frontaliers, se change en dehors
du cadre formel.
Mais, les statistiques, elles,
sont largement en faveur du
Nigeria. Selon une étude de la
Banque mondiale, le Nigeria
est le premier partenaire com-
mercial pour notre pays, avec
plus de 4 000 milliards de Fcfa
d’échanges en moyenne par
an. En prenant les données de
l’Institut national de la Statistique (INS), les principaux produits
exportés vers le Nigeria ont
rapporté à peine 25 milliards
de francs au Cameroun en
2015. Alors que dans la même
période, notre pays a importé
du Nigeria des produits d’une
valeur estimée à plus de 433
milliards de francs. La balance
commerciale est déficitaire de
408 milliards.
Comment changer la donne ?
Nos opérateurs économiques
peuvent-ils contribuer à réduire
le déficit commercial? Peuvent ils retourner la situation en leur
faveur? Le desserrement de la
frontière dans la partie septentrio-
nale du pays est une opportunité
qui peut permettre la relance
des activités dans les localités
frontalières où elles ont été
fortement perturbées. Depuis
2014, les échanges commerciaux
ont, en effet, connu un coup
d’arrêt, du fait des exactions de
la secte terroriste Boko Haram.
Maintenant que cet ennemi
est en...
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