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Marchés : le prix de la salubrité…

Qui doit payer le prix de la salubrité dans le cadre de la fermeture partielle ou totale des marchés dans les grandes villes du pays, du fait des journées hebdomadaires de la propreté ? Les commerçants et les usagers qui salissent ? Ou l’Etat qui collecte les taxes liées à l’activité économique ? En effet, l’on constate depuis quelques années que nos espaces marchands observent un jour de nettoyage par semaine : le marché Mokolo est fermé les mercredis, celui de Mvog-Mbi le mardi, celui d’Etoudi le jeudi, Mfoundi (dimanche),  les marchés d’Elig-Edzoa, de Mvog-Ada, d’Ekounou, d’Acacia à Biyem-Assi, de Melen… Bref, les grands marchés de la capitale ont leur jour de nettoyage. C’est la même pratique dans la ville de Douala, capitale économique du pays. Cette pratique rentre déjà dans les mœurs. Commerçants et usagers s’y sont habitués au fil des ans. Un système de rotation de jours est en vigueur pour éviter que tous les marchés soient fermés au même moment. Les grandes métropoles Yaoundé et Douala, par exemple, ne sont pas bloquées. Le même principe est en vigueur dans les autres villes du pays. Mais, cette prestation a, sans nul doute, une incidence financière. La propreté et le bien-être de tous les usagers des espaces marchands ont un prix. C’est utile de faire la propreté. Seulement en procédant à de simples calculs, on se rend à l’évidence qu’au courant de la même année cela fait 52 jours de fermetures partielles ou totales. C’est pratiquement deux mois sur 12 d’inactivité. C’est beaucoup de jours en termes de manque à gagner pour les commerçants et l’Etat. La question se pose comme un dilemme : est-ce qu’il faut privilégier le gain et sacrifier la salubrité ou le contraire ? Ce qui est certain c’est que les deux sont nécessaires. Maintenant dans la pratique, est-il absolument nécessaire de boucler ou de fermer les marchés pour pouvoir les nettoyer ?  Est-ce qu’on ne peut pas envisager de confier ce volet important à l’un des deux opérateurs de ramassage des ordures, pour le cas de Yaoundé, qui pourrait le faire de nuit sans perturber le fonctionnement de ces espaces marchands ? Quitte à voir comment répercuter les coûts dans la chaîne de la collecte des recettes, soit en augmentant le prix des tickets de marché, soit en imputant cette dépense sur le loyer des boutiques. Au demeurant, il y a un véritable dilemme au sujet de la gestion des ordu...

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