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L’exigence de la transparence…

F aut-il s’inquiéter de l’endettement du Cameroun, qui, plafonne, selon le gouvernement, autour de 35% du produit intérieur brut ? A priori, il n’y a pas lieu de s’alarmer, si on se réfère à la norme communautaire de la CEMAC fixée à 70%. Le Cameroun est largement en deçà des fourchettes. Il respecte ce critère. Mais d’où vient-il alors que les bailleurs de fonds, en l’occurrence, le Fonds monétaire international, un partenaire avec lequel le Cameroun a conclu un accord de réformes économiques et financières, ne cesse de tirer des sonnettes d’alarme ? Le FMI est un partenaire sérieux. Les institutions financières internationales sont dans leur rôle. Elles ont raison de dire que le Cameroun court un risque de surendettement. Elles ne disent pas que notre pays est surendetté. C’est en fait un appel et un rappel à la prudence, à la discipline.

Au fond, le véritable problème d’endettement du Cameroun est ailleurs. Il réside notamment dans les engagements de dettes contractées, mais non décaissées. Et comment en est-on arrivé là ? Prenons un cas pratique : lorsqu’on ouvre, par exemple, des lignes de crédit auprès de différents bailleurs de fonds, il y a une difficulté énorme pour le Cameroun à remplir convenablement les conditions de décaissement. Le crédit est ainsi engagé, comptabilisé même comme une dette. Cela alourdit logiquement la dette du pays, avec pour conséquences que les lignes de crédit soient fermées ou tombent dans la caducité. Dans les cas des engagements où il y a des intérêts à payer, les conséquences sont plus désastreuses. On paie alors des intérêts sur des dettes non consommées. Dans tous les cas de figure, les experts pointent un doigt accusateur sur le mauvais montage des dossiers, qui sont généralement déclarés non conformes aux conditions de décaissement et au cahier de charges. Et lorsque les services compétents envoient une à deux fois la demande de décaissement à un bailleur de fonds, la troisième fois, c’est un rejet.

Comment faire pour changer la donne ? La principale résolution est de bien cerner les différentes étapes pour éviter de tomber dans le piège du rejet systématique des demandes de décaissement. Toute l’administration et ses démembrements doivent se mettre à la nouvelle école. La première étape commence au niveau du département ministériel qui présente un projet à un bailleur. L’Etat négocie la convention. Celle-ci est signée par toutes les entités concernées. Les entités bénéficiaires des financements doivent alors ouvrir des lignes, préparer des dossiers d’appel d’offres à valider par le bailleur de fonds. La deuxième étape consiste à pr&...

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