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Loi de finances rectificative 2020 en perspective: Priorité (à la) santé !

Le financement de la riposte contre le covid-19 et la baisse des recettes budgétaires commandent de revoir les dépenses pour concentrer les ressources disponibles à l’essentiel.

F onctionnement, investissement et service de la dette. Ces trois principaux postes du budget de l’Etat pour l’année en cours ont été revus, eu égard aux chamboulements intervenus au courant du premier trimestre. Au double choc pétrolier (amplifié par la dégringolade des cours de l’or noir en avril) et sécuritaire déjà pris en compte dans le calcul du budget initial à 4951,7 milliards de F, s’est ajouté depuis mars dernier, un choc sanitaire d’ampleur mondiale, le coronavirus. La lutte contre cette pandémie s’est depuis lors imposée à l’Etat comme « La » priorité dans ses dépenses, alors même que le ralentissement de l’économie mondiale paralysée par le covid-19 a induit une baisse considérable des recettes d’exportation du pays dont l’économie demeure fortement dépendante de l’extérieur. Comment continuer d’assurer ses engagements dans un contexte où les recettes fiscales et non fiscales s’amenuisent ? La réponse, c’est ce collectif budgétaire que le gouvernement vient de boucler et qui doit encore être approuvé avant d’être rendu public. L’administration fiscale dont l’objectif de mobilisation des recettes pour le budget de l’Etat a été fixé à 2103 milliards de F a déjà recouvré 537 milliards de F au terme du premier trimestre, au-delà de l’objectif trimestriel et plus que le niveau atteint à la même période l’année dernière (463 milliards de F) correspondant à une progression de 74 milliards de F. Dans une interview accordée à Cameroon Tribune vendredi dernier, Mopa Modeste Fatoing, le directeur général des impôts, évaluait à 114 milliards de F le coût fiscal de l’ensemble des mesures fiscales de soutien décidées par les autorités. Soit 92 milliards de F au titre des recettes internes et 22 milliards de F au titre des recettes douanières. Un important manque-à-gagner donc pour les caisses de l’Etat. Dans la loi de finances rectificative attendue, il a été question pour l’Etat du Cameroun, de s’ajuster. De l’aveu du ministre des Finances, Louis Paul Motaze, certaines dépenses « non-urgentes » ont purement et simplement été mises de côté pour ne privilégier que l’indispensable, à savoir la santé des Camerounais. Le budget de l’Etat étant équilibré en recettes et en dépenses, le collectif budgétaire préparé a aussi intégré les concours financiers déjà reçus de certains bailleurs de fonds (FMI) et en attente, parmi les sources de financement. Idem pour le service de la dette qui devrait davantage être allégé, aprè...

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