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Les aquaculteurs se jettent à l’eau

C’est samedi, 7 décembre, que les acteurs et promoteurs de la filière aquacole vont boucler la première édition du Salon interprofessionnel de l’aquaculture du Cameroun (SIAC 2024), après six jours d’échanges de bonnes pratiques et de partage de savoir-faire, d’idées innovantes. Avec pour principale résolution, très attendue, la déclaration de Yaoundé, devant résumer les propositions des experts et professionnels pour une aquaculture durable et inclusive au Cameroun. L’événement est porté par l’Organisation interprofessionnelle pour le développement de l’aquaculture au Cameroun (OIDAC). Il a mobilisé un parterre impressionnant de membres du gouvernement à la cérémonie d’ouverture, d’acteurs privés et publics, dont certains venus du Maroc, pays invité d’honneur, d’Egypte, d’Azerbaïdjan. Ce salon a permis « d’établir une meilleure situation de référence et d’ouvrir des nouvelles perspectives de coopération technique, technologique et commerciale », principales lignes directrices proposées par le ministre en charge de la pêche, Dr Taïga, représentant personnel du Premier ministre. Orientations qui rejoignaient d’ailleurs celles des organisateurs et participants qui ont profité de cette rencontre, pour tenir les états généraux de la filière aquacole. Les Camerounais raffolent bien du poisson. Mais, les ambitions légitimes des organisateurs contrastent quelque peu avec les réalités actuelles qui caractérisent la filière aquacole. Malgré l’énorme potentiel hydrographique du Cameroun, la contribution de l’aquaculture dans l’approvisionnement en poissons est marginale. Un peu à l’image de la production halieutique globale, estimée à 241 500 tonnes en 2023. Largement en dessous de la forte demande nationale, évaluée à plus de 500 000 tonnes par an. Le recours aux importations massives est ainsi contraint. Pourtant, les principaux cours d’eau qui desservent le pays sont très poissonneux. La pêche maritime et industrielle n’est pas assez développée. Les rivières et fleuves devraient permettre de produire plus de poissons à travers le pays. Ce n’est pas encore le cas. Les données disponibles indiquent que le taux de dépendance aux importations de poissons au Cameroun est de 49% en 2023. Il était de 51% en 2022. Il a baissé juste de deux points en l’espace d’un an. Les efforts devraient se poursuivre pour réduire davantage ces importations qui ne cessent de creuser notre balance commerciale. A titre d’illustration, les poissons et les crustacés ont représenté 91% des importations totales des animaux et produits du règne animal en 2023, sur une production nationale de 260 100 t.

Le déficit ne cesse de se creuser. La situation, devenue préoccupante et lancinante, a poussé un parlementaire, à po...

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