Des paysans rencontrés lundi dernier à la direction du développement de l’agriculture, au ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER) à Yaoundé ont l’air préoccupé à l’approche de la prochaine campagne agricole. Le déficit dans la production semencière est de tout temps au centre des discussions entre les agriculteurs et les organes décentralisés du MINADER.
Afin d’améliorer les cultures et livrer aux agriculteurs semences et matériel végétal de qualité supérieure, une nouvelle politique semencière est en cours d’élaboration au MINADER. Elle vise à garantir une amélioration de la production végétale et à faire face aux problèmes environnementaux. Onze projets ont été retenus pour aider à développer la filière semence.
A en croire les responsables concernés, le secteur (privé) informel aura une place prépondérante dans le développement et l’approvisionnement des semences au cours des prochaines années. Il s’agit des GIC et des coopératives de producteurs de semences. De même, il est envisagé de mettre en place des unités locales qui accompagneront ces groupements de paysans tout en favorisant l’égrainage et l’ensachage, entre autres.
Cette nouvelle politique continuera de s’appuyer sur l’IRAD, le bras séculier dans le développement des semences de base et de pré-base destinés au ministère de l’agriculture pour certification. Ici, un répertoire de multiplicateurs disséminés sur toute l’étendue du territoire prend le relais pour les multiplier à grande échelle. Jusqu’ici, quoique le marché de la multiplication des semences de base et de pré-base soit ouvert à tous ceux qui souhaitent y investir, la disponibilité, elle, n’est pas toujours au rendez-vous lors de la période des récoltes. La raison ? Hamadou Moussa, ingénieur agronome, l’exp...
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