Une récente note du MINEPAT annonce une hausse de la demande de 10%, en rapport avec la mise en oeuvre des grands projets de développement. Les quatre cimenteries en activité au Cameroun organisent la riposte sur un marché ouvert à de nouveaux investissements.
Ce n’est pas encore l’alerte. Pour autant, une récente note de conjoncture du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT) vient quand-même relever une fluctuation préoccupante du marché du ciment au Cameroun. Selon l’analyse, la demande de ciment devrait augmenter de 10% au cours des prochains mois, sous l’influence de la mise en oeuvre des grands projets infrastructurels en cours ou en perspective à travers le pays. Sur la voie de son émergence, le Cameroun a besoin de routes, ponts, autoroutes, barrages hydroélectriques, stades, etc. Il faut y ajouter un secteur du bâtiment en plein boom, à en croire le nombre de grues dans le ciel des grandes villes du pays. Selon les spécialistes de l’économie, un des indicateurs empiriques du niveau d’évolution d’un pays, c’est la quantité de grues en activité dans ses villes et campagnes… Pour le cas du Cameroun, les efforts de développement de ses infrastructures ne dérogent pas aux règles classiques de l’économie. L’évolution du marché du ciment par rapport à une demande de plus en plus grandissante en fait partie. A l’analyse de ce marché et de ses fluctuations, deux grandes interrogations émergent, lancinantes : en l’état actuel de leurs capacités de production, les cimenteries opérationnelles au Cameroun pourront-elles répondre efficacement à cette demande ? Sinon comment envisagent- elles d’y remédier ? A cet égard, il est rapporté que la production annuelle cumulée des quatre cimenteries en activité au Cameroun est de 4,2 millions de tonnes. Pour le moment, de source officielle, la demande qui se situe autour de 3 millions de tonnes est largement satisfaite. Une part de la production nationale est même exportée vers les pays voisins. Il faudra pourtant faire mieux puisque, de source gouvernementale, les projections sur les besoins du marché se situent autour de 8 millions de tonnes. Soit près du double de la production actuelle. Pour y répondre, quatre principales sociétés se partagent pour le moment le secteur de la production. CIMENCAM et ses 1,6 million de tonnes annuelles est talonnée de près par Dangote Cement qui justifie de 1,5 million t, viennent ensuite MEDCEM (600 000 t) et CIMAF (500 000 t). Les parts de marché, naturellement, sont réparties selon l’envergure de la production. Ainsi, Dangote Cement qui vend l’essentiel de sa production au Cameroun, occupe le haut du pavé avec 45%, suivi de CIMENCAM (30%), CIMAF (22%) et MEDCEM (3%). Cette répartition devrait selon toute vraisemblance se confirmer, à la lecture des plans de développement des différentes entreprises. Pour soutenir la cadence haussière de la demande, chacune envisage en effet une augmentation de sa production. Dangote et CIMENCAM envisagent par exemple de mettre sur pied des usines à Yaoundé, pour une production additionnelle de 1,5 million de tonnes et 500 000 tonnes respectivement. CIMAF quant à lui envisage une expansion de son unité de production de Douala, pour 1 million de tonnes supplémentaires. Il restera tout de même un gap d’environ 1 million de tonnes. Une voie toute ouverte pour de potentiels nouveaux investisseurs.
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Une récente note du MINEPAT annonce une hausse de la demande de 10%, en rapport avec la mise en oeuvre des grands projets de développement. Les quatre cimenteries en activité au Cameroun organisent la riposte sur un marché ouvert à de nouveaux investissements.
Ce n’est pas encore l’alerte. Pour autant, une récente note de conjoncture du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT) vient quand-même relever une fluctuation préoccupante du marché du ciment au Cameroun. Selon l’analyse, la demande de ciment devrait augmenter de 10% au cours des prochains mois, sous l’influence de la mise en oeuvre des grands projets infrastructurels en cours ou en perspective à travers le pays. Sur la voie de son émergence, le Cameroun a besoin de routes, ponts, autoroutes, barrages hydroélectriques, stades, etc. Il faut y ajouter un secteur du bâtiment en plein boom, à en croire le nombre de grues dans le ciel des grandes villes du pays. Selon les spécialistes de l’économie, un des indicateurs empiriques du niveau d’évolution d’un pays,...
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