Entre industrialisation de la filière, mise à disposition de semences améliorées et structuration des producteurs, les pistes sont toutes tracées pour récolter les dividendes sur le produit
Le textile africain est à la croisée des chemins. La 5e édition du Salon international du textile africain (SITA) qui se tient du 28 au 30 novembre à Ouagadougou (Burkina Faso), traduit la volonté des pays africains d’en faire un catalyseur de développement. Autour du thème : « Avenir du textile africain : défis environnementaux et perspectives de développement socio-économique », la trentaine de pays participants ambitionne de promouvoir le développement du textile africain et sa valorisation à l’échelle internationale. De l’avis de la directrice générale du SITA, Antoinette Yaldia, les décideurs politiques et autres acteurs de la filière (producteurs, artisans, industriels et stylistes) vont formuler des recommanda tions pour doper la capacité du textile africain à créer de la valeur ajoutée, des emplois, à générer des revenus pour les femmes et les jeunes, et à donner une identité culturelle plus affirmée aux pays africains sur le plan vestimentaire. Au rang des chantiers à explorer, il y a l’industrialisation de la filière coton. Ce créneau pourrait renforcer les capacités de production des usines locales. Selon les experts, l’outil de production est actuellement artisanal. Par conséquent, il est 2,5 fois plus cher de produire du textile et des vêtements en Côte d’Ivoire qu’au Maroc, et trois fois plus cher qu’en Tunisie. Pourtant, ce ne sont pas les opportunités qui manquent. Les besoins du seul marché américain régi par l’AGOA (loi sur le développement et les opportunités africaines ; Ndlr) sont évalués entre 1 000 à 5 000 pièces par jour d’après Emmanuel Odonkor, spécialiste Confection du Trade Hub (organisme membre de l’USAID). Des mesur...
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