Entre campagnes promotionnelles, fluctuations diverses et achalandages sur mesure, au cours des cinq dernières années, ce marché a atteint des pics de plus de trois milliards de F. En 2018, les tendances laissent envisager des chiffres encore plus importants.
A grand renfort de publicité, un magasin situé non loin du lieu-dit « Carrefour Intendance » à Yaoundé propose sa panoplie de jouets et accessoires pour Noël et le nouvel an. Atout majeur parmi d’autres, son rapport qualité-prix. Ici, soutient-on, le client peut s’offrir un gadget importé au prix de 500 F… La spécificité de cette grande surface étant le prix standard de 1500 F arrêté pour la plupart de ses marchandises. Entre artifices et coups d’œil incitatifs, rien n’est laissé au hasard dans la « chasse » aux clients : des rues pavoisées de banderoles très persuasives qui annoncent des arrivages grandioses au goût de la demande la plus exigeante, aux haut-parleurs braillards qui crachent à tue-tête leurs messages promotionnels, en passant par les vitrines qui progressivement, se parent de couleurs vives, etc. C’est clair, à deux semaines de la fête de Noël, le marché des jouets et accessoires commence à faire son lit, pour accueillir dès les prochains jours le client… roi. Rien de plus normal. Les fêtes de fin d’année se prêtent volontiers à la prodigalité. Qu’elle soit égoïste ou altruiste, cette propension à la dépense, même pour des objets aussi anodins que des jouets, va au-delà des envies ludiques. Elle intègre un volet économique bien moins innocent, dont les chiffres peuvent parfois atteindre des cimes insoupçonnables. Selon les données de l’Institut national de la statistique (INS), par exemple, en 2017, 3 645 tonnes de jouets et articles de jeu ont été importées au Cameroun, pour une valeur numéraire totale de 3, 644 milliards de F. Dans cette catégorie de biens, l’INS classe les jouets à roues, les poupées représentant l’être humain, les autres jouets, modèles réduits et modèles similaires pour le divertissement, les puzzles, les jeux de société, les tables de jeu, les articles de carnaval, les articles-surprises, les articles de pêche, manèges, balançoires, stands de tir et attractions foraines et cirques, etc. Pour ces articles, qui sont assez représentatifs de ce que le pays importe comme jouets et accessoires, en réponse à une demande sans cesse croissante, l’offre a significativement crû au cours des cinq dernières années. Les dépenses y relatives aussi. Toujours selon l’INS, les rapports entre ces deux indicateurs du marché ont fluctué de 2 334 t pour 2, 587 milliards de F en 2013 à 2 549 t et 2,968 milliards de F en 2014, pour atteindre un pic de 3 159 t et 4,002 milliards de F en 2015, avant une légère déflation à 3 317 t et 3,180 milliards de F en 2016. Sur les cinq dernières années, le compte est donc vite fait. Ent...
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