Un phénomène exacerbé par la hausse des prix de l’ivoire à l’international et l’insuffisance en personnel et moyens matériels et financiers, dans cette aire protégée de première catégorie.
Visées particulièrement par les braconniers de tout acabit, les espèces rares comme les éléphants sont menacées dans le parc national de Nki. Les saisies sont là pour en attester. Courant juillet 2018, des pointes d’ivoire ont été saisies dans la Boumba-et-Ngoko, département où ce parc de première catégorie s’étend. Un peu plus tôt, de janvier à juin 2018, même opération dans les environs de cette aire protégée, à Ngoyla. Au cours de cette opération coup poing, en plus des éléphants, «nous avons également saisi, dans le même espace, trois kalachnikovs, 68 armes de traite et de chasse», renseigne Jean Siroma, conservateur dudit parc. Pour ce qui est des espèces de catégorie B, dont la chasse requiert une autorisation expresse du ministère en charge de la faune, elles ont été vendues sur place aux enchères. Montant : près d’un million de F, reversé dans les caisses de l’Etat. En tout état de cause, ce parc de première catégorie, d’une superficie de 309 664 km2 et qui s’étale sur six arrondissements situés dans deux départements de l’Est (le Haut-Nyong et la Boumba-et-Ngoko), subit d’énormes pressions de la part des délinquants fauniques. Un domaine riche de 33 types d’espèces entièrement ou partiellement protégées. Le problème du personnel se pose aussi ici....
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