Pour la première fois, les travailleurs ne vont pas célébrer leur fête avec faste et solennité le 1er mai prochain. Du moins, ils la commémoreront dans le confinement. La pandémie du coronavirus oblige. Dans le cadre du respect des mesures barrières et de distanciation sociale en vigueur depuis le 17 mars dernier, les autorités ont purement et simplement annulé toutes les manifestations publiques et grandioses de la fête du travail, sur l’ensemble du territoire national. C’est un coup dur pour l’économie. Certains secteurs d’activité tels que la sérigraphie, la restauration (services traiteurs) et la décoration, l’aviculture, la couture et bien d’autres trinquent déjà et vont en payer le plus lourd tribut. Mais, on n’a pas de choix. Il faut voir dans cette mesure gouvernementale, une volonté des pouvoirs publics de préserver la santé du travailleur face à la menace du Covid-19. Si la force du travail disparaît ou venait à être diminuée par la maladie, c’est l’entreprise qui va en pâtir. Et qui en fait déjà les frais. Selon les premières évaluations du mouvement patronal, Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM), 92% d’entreprises sont déjà affectées par cette pandémie. Il faudra au sortir de la crise qu’il y ait des hommes et des femmes en santé, pour relancer la machine, la production, assurer la reprise des activités que ce soit au sein des entreprises ou des administrations publiques. Cela nous amène à apprécier la place et l’importance de la main d’œuvre, à considérer davantage les ressources humaines dans le système économique. Depuis l’avènement du Covid-19, des milliers d’emplois sont menacés non seulement du fait du ralentissement des activités, mais aussi du fait de la maladie. Et tous ceux qui en meurent sont des forces de production.
En temps ordinaire, la fête du travail est un moment privilégié de réflexion et de recollection. Entre patronats, forces ouvrières et mouvements syndicalistes. Un temps fort de revendications pour l’amélioration des conditions de travail et de revalorisation salariale. C’est généralement l’occasion d’un nouveau départ où les patrons et les employés se mettent ensemble ou d’accord sur le cap à tenir, à maintenir ou à atteindre. Mais si pour l’édition 2020, il n’y a pas de festivités à proprement parler, il faut pouvoir maintenir à tout prix cette dynamique collégiale, cette synergie collaborative. Cela est possible à travers le dialogue. Aujourd’hui, les moyens modernes de collaboration le permettent. Dans certaines entreprises par exemple, pour entretenir la chaleur ou la relation ...
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