Le processus ayant abouti à sa délivrance n’aurait pas, de l’avis des communautés, intégré leurs préoccupations.
Selon la Synergie nationale des paysans et riverains du Cameroun (Synaparcam), le certificat RSPO (Table ronde sur l’huile de palme durable en français; Ndlr) délivré à la Société africaine forestière et agricole du Cameroun (SAFACAM) le 30 décembre 2020, présente des défaillances. La plateforme l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse organisée le 1er juillet dernier à Yaoundé. Le président de la synergie, Emmanuel Elong, estime que le processus de certification (engagé en 2018) n’a pas tenu compte de la consultation des communautés. « On n’a pas pris en compte les populations. Une réunion élargie aurait été intéressante pour que les véritables problèmes des communautés soient adressés. L’audit doit être inclusif et prendre en compte toutes les sensibilités », explique M. Elong.
A en croire Catherine Ngalle epse Bakamba, représentante des femmes de la communauté de Dikola, le rapport d’audit de la certification RSPO ne cite même pas leur village qui est pourtant riverain de l’entreprise. Après une étude réalisée de décembre 2020 à janvier 2021 auprès des représentants de quatre villages affectés par les plantations de Safacam (Dikola, Koungué Somsè, Koungué Lac Ossa et Nsèppé Elog-Ngango), Guy Patrice Dkamela indique que « certains principes de certification ne semblent pas respectés ». Il évoque entre autres le non-respect du principe du consentement libre et informé préalable (CLIP) et le fait que l’auditeur essaie d’éviter les qu...
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