Le nouveau printemps pétrolier

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Le nouveau printemps pétrolier

02 août 2021 12:51

Au fil des années, l’économie camerounaise s’est taillé une belle réputation aussi bien à l’échelle sous régionale que sur l’échiquier africain. Un de ses traits de caractère les plus saillants, c’est sa résilience à toute épreuve. Elle-même entretenue par une diversité qui s’est construite depuis le temps des tutorats respectifs de l’Allemagne, de la France et de l’Angleterre, en passant par les premières heures d’indépendance, jusqu’à nos jours. Nous parlons ici de cette résilience profondément enracinée dans l’héritage agroindustriel de la colonisation, renforcé par les initiatives plus récentes et non moins hardies d’une nouvelle génération d’entrepreneurs agricoles locaux. Mais aussi et surtout de la sueur nourricière des braves paysans qui, à l’huile de coude, en ont de tout temps creusé les sillons…

Des slogans sont passés par là – on se rappelle encore la résonnance particulière de la « Révolution verte » des années 70 – de même que des mini-révolutions et des crises à répétition, sans jamais véritablement éroder cet enthousiasme qui fait vivre l’économie camerounaise. « La terre ne trompe (définitivement) pas ! ».

Aujourd’hui, le même sens de l’initiative, de l’inventivité et l’abnégation qui ont animé ces baroudeurs de la première heure ne serait pas de trop dans un tout autre domaine ô combien stratégique : le pétrole. Soixante-quatorze ans après le début de l’exploitation du pétrole au Cameroun (elle a commencé en 1947 et le premier champ pétrolier est entré en production en 1977), une nouvelle ère pointe à l’horizon dans ce secteur. Alors que tous les indicateurs montrent que les champs en activité ont tous ou presque atteint leur maturité et que leur productivité est progressivement en déclin depuis les années 1980, de nouveaux indices laissent entrevoir un avenir plutôt radieux. Un regain de vitalité qui repose non seulement sur le potentiel gazier du pays, qu’on classe volontiers parmi les plus importants au monde, mais aussi sur de nouveaux champs non encore explorés ni exploités à travers le pays.