L’importation de cette céréale a coûté 235 milliards de F en 2020. Le gouvernement veut limiter la casse avec une stratégie nationale de production de riz.
L e premier producteur mondial de cacao peine à faire autant pour le riz, une denrée pourtant très prisée dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest au fort potentiel agricole. Actuellement, concèdent les autorités, la facture des importations de riz ivoirien s’élève à 235 milliards de F par an. D’après les services en charge des statistiques économiques du ministère de l’Economie et des Finances, le besoin de consommation de riz en 2020 avoisinait les 2,2 millions de tonnes. La production nationale, quant à elle, devrait couvrir 1,3 million de tonnes, soit 60% des besoins et les importations 900 000 tonnes, soit 40% des besoins. Lors de l’adoption de la Stratégie Nationale de Développement du Riz (SNDR), il y a plus d’une dizaine d’années, le ministère en charge de l’agriculture a pourtant pris des mesures afin d’inverser la tendance. L’objectif recherché était de satisfaire à partir de 2016, l’ensemble des besoins de consommation nationale en riz de bonne qualité avec un « Label Côte d’Ivoire », concurrentiel au riz importé et de faire de la production du riz, une activité hautement rémunératrice pour les riziculteurs. A l’horizon 2016, il était question de passer de 30 000 ha à 45 000 ha en riz irrigué, 25 000 hectares en riz inondé et 1 300 000 hectares en riz pluvial pour un coût total estimé à 210 milliards de F sur les cinq premières années. Un casse-tête que reconnaissent volontiers les acteur...
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