La promotion des financements privés dans les filières prioritaires pourrait être un puissant levier de la politique d’import-substitution.
17 projets couvrant plusieurs filières, notamment le riz, le maïs, le poisson, le sorgho, le cacao et le café pour un volume de financement de 13,7 milliards de F ont été retenus par l’Agence de promotion des investissements (API). Lors du marché des investissements qu’elle a tenu récemment, elle a pris fait et cause pour la valorisation des produits locaux à forte valeur ajoutée. Tout comme lors du Sago 2021 tenu à Yaoundé. A travers la prise de conscience de l’importance de l’industrialisation et l’investissement privé dans la réalisation des objectifs du gouvernement en matière d’import-substitution dans la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), l’API dit vouloir contribuer à la production et la transformation locale dans les chaînes de valeur des filières prioritaires. A titre d’illustration, les importations des produits alimentaires ont été évaluées en 2019 à 807 milliards de F dont 231,8 milliards de F pour le riz, enregistrant ainsi une hausse de 14,9% par rapport à 2018.
Cependant, la contribution de l’Agence à travers la promotion des investissements dans la mise en œuvre des orientations de la SND30 aurait davantage été significative, n’eût été la persistance de certaines pesanteurs. Il s’agit notamment d’un climat des affaires et un environnement des investissements encore plombés par des contraintes et entraves structurelles qui inhibent l’initiative privée, malgré les multiples mesures et réformes d’amélioration prises par le gouvernement pour inverser la tendance. De même que l’absence d’une information économique pertinente, fiable et judicieuse, susceptible d’orienter les potentiels investisseurs vers des projets valorisant les...
Commentaires