Les stratégies implémentées ou en cours visent à maîtriser les coûts de réalisation des infrastructures pour les rendre plus accessibles.
Où en est-on avec la construction d’une usine de production de bitume 100% camerounais ? Le projet annoncé lors de la 23e session du Conseil national de la route (Conaroute), tenue le 10 novembre 2020, est porteur d’espoir. D’après le ministère des Travaux publics, maître d’ouvrage de ce projet, la mise en place d’une usine de bitume pourrait permettre de réduire les coûts des travaux routiers, de créer des emplois (directs et indirects), de réduire les importations tout en améliorant le solde de la balance commerciale et de développer une chaîne de valeurs autour de l’activité. L’aboutissement de cette alternative locale pourrait contribuer à couvrir les besoins en bitume nécessaires à la réalisation des infrastructures aux niveaux national et sous-régional (Cemac et Cedeao en ligne de mire). A l’heure actuelle, le pays importe le bitume à l’étranger, ce qui renchérit le coût de réalisation des infrastructures routières, estimé à sept milliards de F pour un kilomètre de bitume d’une autoroute. Entre 2017 et 2018, ces importations se sont élevées à plus de 194 000 tonnes, pour une facture de 54,2 milliards de F.
Dans le domaine de la cimenterie, le potentiel en pouzzolane dont regorge le pays ne demande qu’à être capitalisé. Selon le Cadre d’appui et de promotion de l’artisanat minier (Capam), la production artisanale annuelle de pouzzolane est chiffrée à 870 000 tonnes. La vente affiche un compteur de 587 millions de F, tandis que le coût du transport est de 4,2 milliards de F. En termes de solutions disponibles au niveau local, la pouzzolane identifiée dans les hautes terres volcaniques de l’Ouest, du Sud-Ouest, du Nord-Ouest ainsi qu’une partie du Littoral, peut aider à créer de nouvelles cimenteries pour impacter le prix actuel du ciment (homologué à 4600 F). D’après le Document d’orientation budgétaire 2020, le Cameroun a importé du clinker en provenance du Congo, pour...
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