Les Etats et les institutions communautaires doivent maintenant s’activer pour la matérialisation des 24 résolutions adoptées à l’issue du sommet virtuel du 18 août dernier.
Le plus dur commence maintenant. Passée la phase de la concertation, il faut se mettre au travail. Dans ce qui est convenu d’appeler la stratégie de sortie de crise (acte 2) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), deux principaux acteurs sont à l’ouvrage. D’un côté les Etats et de l’autre, les institutions communautaires (commission de la Cemac, banque centrale, commission bancaire, banque de développement, Copil Pref-Cemac, etc.). Les 24 résolutions du Sommet extraordinaire virtuel des chefs d’Etat de cette sous-région tenu il y a déjà une semaine constituent après celles de décembre 2016, la nouvelle boussole. « Pour notre relance économique, nous allons miser sur une croissance forte, durable et inclusive, en mettant au centre de nos préoccupations le bien-être de nos concitoyens », a déclaré le président de la République Paul Biya, président en exercice de la Cemac à la clôture des échanges avec ses pairs de la communauté.
Cela passe par un meilleur accès aux services sociaux de base (santé, éducation, protection sociale des couches vulnérables) ; la consolidation des finances publiques sur fond de transformation digitale et des opportunités qui en découlent ; la reconstitution pérenne de la position extérieure de la sous-région pour ce qui est de la conduite de la politique monétaire (diversification des exportations, meilleure intégration des chaînes de valeur) ; et la préservation de la stabilité du système financier, dopée par une place boursière sous régionale suffisamment compétitive et attractive pour capter l’épargne privée qui sera par la suite réinvestie dans les projets à fort impact de croissance.
La vaccination : préalable
Cette tâche incombe aux Etats. Aujourd’hui, la maîtrise du choc sanitaire passe entre autres par l’accélération des campagnes de vaccination en vue de protéger les populations, sauver les vies et entamer une réouverture prudente et contrôlée des économies. Pour l’accès aux vaccins, les pays pourront solliciter les partenaires au développement (initiatives bilatérale et multilatérale) ou encore, investir dans le développement d’une industrie pharmaceutique locale solide. La réouverture progressive se fera aussi avec une levée attentive des mesures exceptionnelles de soutien aux économies prises au niveau des Etats et des institutions communautaires à l’instar de la BEAC et de la COBAC. Par ailleurs, les pays doivent continuer de mettre en œuvre des stratégies qui leur permettent, dans le cadre de la conduite de leur politique budgétaire, de mobiliser davantage de recettes hors pétrole. La gestion efficiente des dépenses et de la dette publique demeurent un impératif. En droite ligne des engagements pris pour les programmes de seconde génération conclus avec le FMI, l’assainissement du système financier, l’apurement des arriérés de paiement crédibles et exhaustives doivent rester des priorités dans les différentes stratégies déployées au niveau des Etats.
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