Entre formalités administratives à respecter et moyens financiers à débloquer, les promoteurs doivent délier les cordons de la bourse.
La décision prise le 29 juillet dernier par le ministre des Enseignements secondaires, Pr. Nalova Lyonga, portant sur la fermeture de 106 établissements scolaires privés identifiés dans six régions du Cameroun, au titre de la rentrée scolaire 2021-2022, remet sur la table la gangrène de la clandestinité qui mine l’enseignement privé laïc. Lorsqu’on se souvient des 262 établissements scolaires (200 pour l’enseignement maternel et primaire et 62 collèges d’enseignement secondaire) fermés au titre de l’année scolaire 2019-2020, le ver est définitivement dans le fruit. A en croire la Brigade nationale de contrôle des établissements privés et d’enseignement secondaire au ministère des Enseignements secondaires (MINESEC), plusieurs établissements opèrent avant de chercher à obtenir les documents légaux. En mettant la charrue avant les bœufs, ils fonctionnent ainsi à l’encontre de la loi, notamment le décret n°2008/3043/PM du 15 décembre 2008 fixant les modalités d'organisation et de fonctionnement de l'enseignement privé au Cameroun qui est le texte d’application de la loi n° 2004/022 du 22 juillet 2004 fixant les règles relatives à l'organisation et au fonctionnement de l’enseignement privé.
Outre la déclaration de création et d’ouverture, l’une des conditions pour exercer en toute légalité est la disponibilité d’un site. S’il est vrai qu’une superficie règlementaire n’a pas été précisée, toujours est-il que l’espace doit être à mesure d’abriter des infrastructures comme les salles de classes, l’administration,...
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