Gertrude Elise Moumouane Pouaty, présidente du réseau des associations féminines de l'arrondissement de Mbang.
Comment s’effectue la production de l’huile de ndjansang ?
Après avoir repéré les arbres qui ont produit, nous collectons les graines de ndjansang avec leurs coques. Pendant la collecte, nous tenons compte de plusieurs facteurs notamment la qualité des graines qui doit être irréprochable pour un produit de qualité. Un dispositif permet à notre réseau de suivre cette partie du travail qui conduira à la transformation des graines. Nous les conservons, le temps que les coques pourrissent. Puis, nous les lavons et les faisons cuire une demi-journée. Nous les décortiquons pour obtenir les amandes que nous mettons au soleil pendant au moins quatre mois. Plus elles sont sèches, plus elles produisent de l'huile. Nous pressons les graines à l'aide de machines offertes par la GIZ.
Quels sont les prix pratiqués ?
Nous vendons des bouteilles d'un litre à 25 000 F chacune. Un demi litre coûte 15 000 F et le quart de litre est vendu à 7 500 F. Ce qui reste des graines pressées (les tourteaux) est emballé dans des sachets et revendu dans les marchés entre 100 et 1 000 F. Les coques de graines de ndjansang servent aussi. Nous les brûlons pour avoir du sel gemme.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face de la production à la commercialisation de ce produit ?
Pendant la collecte, nous croisons des animaux féroces qui s...
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