Au-delà de l’engouement et de quelques débordements observés dans certaines parties du pays, les opérations de renouvellement des organes de base au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti proche du pouvoir, ont revêtu une dimension aux effets économiques indéniables pour cette formation politique et pour l’économie nationale. Pendant les deux mois d’août et de septembre finissant qu’auront duré ces opérations, ce parti créé en 1985 à Bamenda s’est refait une santé financière, à travers le placement des cartes d’adhésion, de cotisation, adossées sur les vignettes au prix de 1000 F, auprès des militants du RDPC et de ses deux organes spécialisés (l’Organisation des femmes du RDPC – OFRDPC et l’Organisation des jeunes du RDPC – OJRDPC). Jamais une opération politique n’a drainé tant de monde dans les quatre coins du pays et impacté de manière particulière la vie économique dans les 360 collectivités territoriales décentralisées (CTD).
En attendant les données statistiques consolidées du Comité central sur les recettes générées par cette vaste opération d’envergure nationale, les observateurs avisés s’accordent à dire que la moisson est abondante pour cette formation politique. En s’intéressant au dépôt des candidatures, à tous les niveaux (cellule, comité de base, sous-section et section), cela s’est avéré une niche importante de recettes. En supposant par exemple que chaque section RDPC du pays ne présente qu’une seule liste au RDPC, les frais de dépôt étant de 100 000 francs, en procédant au calcul de 100 000 F multiplié par 360 sections, cela donne une rondelette somme de 36 millions de F. Puisque la section RDPC épouse les contours de la CTD qu’elle représente. La régularisation des cotisations annuelles est une autre poche de recettes. Sur un tout autre plan, ces opérations ont représenté un grand moment d’animation pour le petit commerce dans les zones reculées et les grands centres urbain...
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