Les opérateurs de ce secteur d’activité ont repris du service depuis le 14 septembre dernier, à la suite d’un passage dévastateur de la peste porcine africaine.
La porcherie de Gustave Kenne, éleveur de porcs à Bafoussam est dépeuplée. Moins d’une trentaine de bêtes se démêlent dans quatre enclos, cherchant de quoi manger. Les six autres enclos sont vides. Il y a quelques mois, cette grande porcherie appartenant à un GIC, comptait plusieurs centaines de sujets. La peste porcine africaine (PPA) a décimé l’essentiel du cheptel. Les fermes qui ont échappé à la maladie ont subi les affres de la sanction administrative. « Le porc étant un animal très prolifique, nous devons écouler aussitôt une partie de la production pour libérer de l’espace et avoir à disposition, des ressources pour nous occuper des autres. Sous l’effet de la sanction interdisant la circulation et la commercialisation du porc et de ses produits dérivés, nous nous sommes retrouvés à l’agonie », témoigne l’éleveur.
Amos Kenmogne, un autre éleveur a lui, été obligé d’étouffer certaines bêtes parce qu’il n’avait plus assez de moyens pour les nourrir. « Avec les contraintes liées au remboursement des emprunts dans le secteur de l’élevage quand on ne vend pas, nous sommes à court de moyens pour nourrir les autres. La décision interdisant la commercialisation nous a coincé et nous observions les porcs mourir non plus de peste, mais de malnutrition. Pour réduire la peine, nous avons-entrepris d’étouffer les jeunes porcelets », confie cet opérateur de la filière. Depuis le 14 septembre dernier, un arrêté signé du gouverneur de la région de l’Ouest, Augustine Awa F...
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