L’entreprise n’a toujours pas repris l’activité de raffinage depuis l’incendie de 2019. Toutefois, elle assure 80% des importations de produits pétroliers en vue de ravitailler le marché.
A l’arrêt, la Société nationale de raffinage (Sonara) ne pourrait plus générer des revenus pour couvrir ses charges et honorer ses engagements. En effet, la restructuration n’annule pas la dette de l’entreprise, mais offre à celle-ci des conditions de remboursement plus avantageuses, au regard de sa trésorerie. Des caisses plutôt tendues, depuis que les activités de raffinage ont cessé, après le sinistre du 31 mai 2019. Comme l’a expliqué le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, « l’arrêt de l’activité de raffinage a limité considérablement les capacités de la Sonara à honorer ses engagements vis-à-vis des établissements de crédit locaux, des fournisseurs de pétrole brut et de l’administration fiscale ». Dans le rapport annuel 2019 de la CTR, il est mentionné, au sujet des performances de la Sonara, une diminution de 15,99% du chiffre d’affaires de la Sonara par rapport à 2018, en raison de cet incendie. A côté de cela, les difficultés pour l’entreprise à mobiliser les financements nécessaires à la réalisation des importations à hauteur de 80% des besoins du marché national, conformément à la règlementation en vigueur.
La convention de restructuration signée vendredi dernier a permis de desserrer cette contrainte financière, puisque l’entreprise peut à nouveau accéder à des lignes de financements pour mener sereinement ses activités d’importation des produits pétroliers. Ceci, le temps que les diligences en vue de sa réhabilitation technique en cours aboutissent. Cette étape reste cruciale dans la remise à flot de la raffinerie. « Nous pensons qu’à travers cette convention, la confiance est renforcée avec le système bancaire et la Sonara pourra bénéficier davantage de lignes de financements auprès du système bancaire pour couvrir les importations de produits pétroliers qui est notre activité actuelle, en attendant la reconstruction des unités détruites par le feu le 31 mai », a déclaré Jean Paul Simo Njonou, directeur général de la Sonara, vendredi dernier à Yaoundé. Ce qui a été fait avec les banques devrait également se concrétiser dans les prochains jours avec les traders. Pour la restructuration de cette autre catégorie de dette de la Sonara, « les travaux techniques sont totalement finalisés. Il ne reste qu’une ultime validation dans le cadre du groupe de travail qui aura lieu dans les jours qui viennent », a confié Martial Valéry Zang, préside...
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