Un chantier est en cours pour la définition d’une stratégie nationale de lutte contre le phénomène et le vote d’une loi pénalisant les pratiques de fraude.
E ntre 2008 et 2017, le Cameroun a perdu 31,5 milliards de dollars, soit environ 17 769 milliards de F dans le cadre de ses échanges commerciaux. L’étude publiée par le Centre régional africain pour le développement endogène et communautaire (Cradec) en septembre 2020 et intitulée « Etude sur les flux financiers illicites en matière de commerce international au Cameroun », révèle un gap de 12,5 milliards de dollars (7051,3 milliards de F) au titre des valeurs échangées sur l’import-export, 13,2 milliards de dollars (7446,2 milliards de F) de pertes potentielles dans le secteur pétrolier (du fait d’une structuration peu efficiente de l’allocation des ressources pétrolières du pays) et 5,8 milliards de dollars (3271,8 milliards de F) de pertes potentielles de revenus fiscaux sur les conventions de services signées par les sociétés locales et les filiales ou entreprises apparentées à l’étranger. L’analyse des cinq principaux produits exportés par le Cameroun durant la période de référence, à savoir le bois, le cacao, le caoutchouc, les fruits et l’aluminium montre que le gap atteint 6 milliards de dollars (3384,6 milliards de F). Le secteur du bois domine en termes de sous-évaluation de près de 3,14 milliards de dollars, soit 1771,3 milliards de F, suivi des fruits notamment la banane où la différence de déclaration en défaveur du Cameroun est de 2,5 milliards de dollars, soit 1410,2 milliards de F. Au niveau des importations, les écarts de déclaration entre les données issues des autorités camerounaises et les partenaires commerciaux se chiffraient à 4,2 milliards de dollars (2369,2 milliards de F), dont 2,4 milliards de dollars (1353,8 milliards de F) de surévaluation et 1,8 milliards de dollars 1015,3 milli...
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