Une bonne frange de la population n’accède pas aux offres du fait de leur faible capacité financière.
L ’assurance serait-elle un produit de luxe auprès de certains Camerounais ? « Non », répond Pierre Didier Edoa, assureur. Pour ce dernier, « beaucoup ignorent les bienfaits des produits d’assurance ». Mais, pour de nombreux Camerounais, le faible pouvoir d’achat d’un grand nombre contribue à la sous-assurance actuelle. Le caractère informel d’une frange importante l’économie locale vient renforcer cette faiblesse dans l’accroissement du marché des assurances. Sur le terrain, une personne sur dix interrogées dit avoir souscrit une des polices d’assurance. « J’ai souscris une assurance automobile, juste pour la forme », répond Ibrahim Mboumbouo, taximan. « J’ai opté pour une assurance maladie », confie pour sa part Nadine Etoa, employée de bureau. Les visages sont de plus en plus crispés lorsqu’on interroge le vivier des acteurs du secteur informel. « J’ai pas d’argent pour cela », lance Moussa Pierre, vendeur de légumes au marché du Mfoundi à Yaoundé. « Je n’ai plus confiance aux assureurs », nous déclare sèchement Aristide Nkomda, pour avoir, dit-il eu une expérience amère récemment, après l’incendie de sa boutique.
Pour les acteurs du domaine, une bonne information sur les offres auprès des publics cibles peut lever de nombreuses équivoques. De l’avis du Dr. Frédéric Djeuhon, président de la Chambre professionnelle des experts techniques du Cameroun (CPET), « l’information doit toucher tous les segments de la clientèle potentielle ». « Beaucoup n’ont pas une information étayée sur les produits d’assurance », poursuit-il. D’autre part, il existe une crise de confiance entre les clients et les compagnies. Cette situation est entretenue malheureu...
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