A côté des offres de micro assurance, l’option des polices personnalisées en fonction des moyens et des garanties est aussi mise sur la table.
L ’information n’est pas nouvelle pour les assureurs : « Nous sommes au courant du manque de confiance des Camerounais envers nous et de la faiblesse de leur pouvoir d’achat », relève d’emblée François Njele N., assureur. Pour chacun de ces problèmes, les assureurs travaillent à trouver des solutions. Mais, « il existe des mécanismes de calcul de la prime pour l’assurance responsabilité civile automobile par exemple. Nous ne pouvons pas pratiquer la sous tarification qui est interdite par la loi », explique David Nozière Zeh Okomen, assureur. Selon lui, la base de calcul établie depuis 1994 reste faible comparativement à d’autres pays, alors même que le pouvoir d’achat des Camerounais a progressé. Dans le même temps, le taux de sinistralité de la branche dommages a continué d’évoluer pour s’établir à 46,44% en 2020. Néanmoins, pour s’ajuster au pouvoir d’achat des Camerounais, des offres de micro-assurance sont développées. « A partir de 100 F par jour et pour un montant global de 36 000 F par an, le client peut avoir droit à une couverture santé d’un montant maximum de 400 000 F », affirme-t-on auprès d’une compagnie d’assurance. Selon l’un des responsables, « l’offre s’apparente à une tontine journalière, comme elle se fait fréquemment au Cameroun et dont l’objectif est de garantir ses dépenses de santé ». Toujours dans la même catégorie, des offres existent aussi pour couvrir les dommages corporels en cas d’accidents.
De plus en plus, c’est vers ce paradigme que les assureurs tendent : « que ce soit pour les assurances de dommages ou les assurances vie, les polices d’assurances sont conçues en fonction des besoins et du pouvoir d’achat du client. Cela est davantage perceptible pour les contrats d’assurance vie et capitalisation », explique David Nozière Zeh Okomen. Quant au règlement des sinistres, les assureurs s’accordent à dire que la principale difficulté résulte de ce que les clients ne prennent pas la peine de lire leurs contrats, surtout les conditions particulières avant de signer. Joseph Nkoa Ayissi, assureur, affirme que c’est la principale raison de mésentente entre les compagnies et les clients. « Lorsqu’un accident survient, l’assuré pense avoir droit ...
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