Grâce à un avantage comparatif en produits vivriers notamment, le Cameroun gagnerait à transformer davantage pour conférer de la valeur ajoutée à ces spéculations.
Avec les autres pays de la Cemac, le Cameroun réalise de bonnes affaires. Les soldes courants des balances bilatérales avec ce partenaire indiquent des excédents de 745,8 milliards de F et de 739,2 milliards de F, respectivement en 2018 et 2019. Le point sur le commerce extérieur en 2020 fait par l’Institut national de la statistique (INS) montre que le Tchad (8e) est dans le Top 10 des principaux clients du Cameroun, avec 3,8% de parts d’exportations de biens. Le Gabon et la République centrafricaine suivent dans l’espace Cemac avec chacun 1,2% des parts d’exportation du Cameroun. Pour leur part, le Congo et la Guinée équatoriale reçoivent chacun moins de 1% du volume des exportations du pays. Si les échanges avec ce partenaire (Cemac) restent à densifier, il ne faut pas perdre de vue le Nigeria. Comme avec les autres pays de la Cemac, le Cameroun partage une frontière avec ce pays d’Afrique de l’Ouest. Pour l’heure, les exportations de biens vers ce marché de plus de 200 millions d’habitants, soit environ quatre fois la taille du marché de la Cemac, restent timides.
En 2018 et en 2019, le Nigeria ne figurait pas dans le top 10 des destinations des produits locaux. Malgré la proximité et une frontière de plus de 1000 km, le Cameroun vend davantage à la Chine, aux Pays-Bas et à l’Italie, représentant les trois premières destinations de nos exportations, selon le rapport 2019 de la Direction générale des Douanes. Dans le même temps, le Nigeria représente la quatrième origine des importations camerounaises avec 6,3% des parts de marché, soit 241,7 milliards de F de biens achetés. Cette situation se matérialise par un déséquilibre dans les échanges, au détriment du Cameroun. A titre d’illustration, en 2020, les résultats provisoires de la balance des paiements bilatérale (flux de biens, services et capitaux) in...
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