Dans le cadre de l’exécution de son programme de financement 2022 présenté jeudi dernier à Douala, un sixième emprunt obligataire est en vue pour mobiliser de l’argent destiné à l’investissement.
S ur un marché des capitaux où les agents à besoin de financement pullulent avec des sollicitations toujours plus importantes, l’ancienneté et la crédibilité ne suffisent plus pour convaincre. Les émetteurs l’ont bien compris et rebattent depuis peu leurs cartes en direction de ces investisseurs très disputés et désormais saturés. La semaine dernière, la capitale économique camerounaise a vibré au rythme de « soirées séduction ». Mercredi 16 février, la direction générale de la comptabilité publique et du Trésor de l’Etat du Gabon déroulait sa stratégie annuelle d’émissions des titres pour l’année 2022. Le jour d’après, c’était au tour de l’Etat du Cameroun de faire du charme aux investisseurs. Même avec une présence vieille de plus de dix ans sur le marché des titres publics de la BEAC et une signature crédible appréciée au respect de toutes les échéances de remboursement, la participation et la souscription aux titres camerounais ont pris un coup. D’après les statistiques fournies par la Cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de la Banque centrale, le taux de souscription aux bons du Trésor assimilables (BTA) du Cameroun, a plongé de près de 142% à 68% à fin janvier 2022, par rapport à juin 2021. Démarrage timide donc sur ce marché pour l’Etat du Cameroun en ce début d’exercice, alors même qu’il envisage un retour sur le marché financier pour son sixième emprunt obligataire, quatre ans après le dernier réalisé en 2018 et dont le remboursement sera clos l’année prochaine. Les quatre autres (2010, 2013, 2014 et 2016) ayant déjà été tous réglés. Si les techniciens du ministère des Finances ont déjà compris les raisons de cet essoufflement et/ou saturation affiché par les spécialistes en valeur du Trésor de son réseau (21), en lien avec la mise en place du Compte unique du Trésor, ils restent néanmoins optimistes quant à la réaction positive escomptée des SVT pour ses opérations futures. Le programme des émissions d’obligations du Trésor (instruments de financement de moyen et long termes), tel que déroulé par l’Etat, compose avec diverses maturités entre deux et dix ans étalées sur l’année, l’essentiel étant concentré sur le premier semestre en cours. « Je me réjouis du fait que toutes les conditions sont réunies pour le processus enclenché : le décret d’habilitation, la liste des projets éligibles, la note d’information. La notification par la Cobac de la pondération nulle devrait être faite sans délai, dans la mesure où nous avons, suite à leur demande, accordé une priorité au débit d’office relatif au compte séquestre spécial OTA », a expliqu...
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