Les tensions vécues par les ménages seraient imputables aux manœuvres spéculatives de certains commerçants et au déficit structurel de l’huile de palme brute.
Comment en est-on arrivé à la hausse du prix des huiles végétales raffinées et à la rareté observées durant les mois de novembre et décembre 2021 ? Face à cette préoccupation, le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) attribue la responsabilité à certains commerçants. « La structure de coût du prix de l’huile végétale donnait un prix de revient à 1415 et 1450 F. Mais, nous avons décidé, au regard du prix de référence, d’être en-dessous de cela, pour éviter la contrebande. Nous avons donc baissé nos marges. Ce sont les commerçants véreux qui ont fait envoler les prix », a affirmé Jacquis Kemleu Tchabgou, le 23 février dernier, lors d’une conférence de presse.
En décembre, il y a eu des concertations sur les prix. D’après les explications de l’Asroc, dès que le gouvernement se rend compte que le coût d’achat à l’extérieur est supérieur au coût de vente au niveau local, il ramène les droits de douane à 0% pour continuer à lutter contre la vie chère. Les industriels de la deuxième transformation ajoutent que depuis 14 ans, le prix de vente des huiles raffinées et des savons de ménage et de toilette n’a pas été relevé, « malgré l’augmentation de leurs charges d’exploitation et le relèvement du prix de la matière première ».
D’autre part, l’association attribue la rareté de l’huile végétale dans les espaces marchands au déficit d’huile de palme brute, établi à 160 000 tonnes contre 100 000 t il y a encore quelques années. Alors que la demande actuelle est de 1,512 million de t par an, la production annuelle est d’à peine 400 000 t. Cette demande pourrait s’élever à plus de deux millions de tonnes d’ici la fin d’année, en raison de l’entrée en pro...
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