Alors qu’un nouveau décaissement vient d’être approuvé en faveur du Cameroun, le pays doit s’activer pour rattraper le retard observé s’agissant de ses engagements.
S ept mois se sont écoulés depuis la conclusion fin juillet 2021, du nouveau programme économique et financier (PEF) entre le Cameroun et le Fonds monétaire international (FMI). A date, le total des décaissements en faveur du pays se chiffre à 293,2 milliards de F environ. De l’argent débloqué en soutien à des réformes structurelles à mettre en œuvre par les autorités camerounaises pour améliorer les indicateurs de performance du pays. Sur ce point, le Cameroun a pris du retard, comme l’a souligné le ministre des Finances, Louis Paul Motaze vendredi dernier à Yaoundé, à l’occasion de la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés de son département ministériel. Bien avant lui, les administrateurs du FMI, dans leur communiqué du 23 février dernier, déclarent qu’en dépit des performances macroéconomiques globalement satisfaisantes, « les progrès en matière de réformes structurelles sont lents ». Les réformes dont il est question dans le nouveau PEF couvrent les domaines de la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales, la gestion des finances publiques, l’endettement, la gestion des entreprises publiques et des passifs contingents. Dans son exposé vendredi dernier, Jean Tchoffo, président du Comité technique de suivi des programmes économiques (CTS) est revenu sur les critères et indicateurs de performance quantitatifs définis pour le suivi de la mise en œuvre satisfaisante du programme. L’évaluation à fin juillet 2021, objet de la première revue qui s’est déroulée du 2 au 16 décembre 2021 a révélé que seulement trois des huit réformes structurelles attendues entre juillet et décembre 2021 ont été mises en œuvre.
Les cinq réformes non réalisées
Listant les réformes pas encore exécutée, le président du CTS a mentionné dans son exposé, les recommandations visant à établir une fiscalité de développement et l’élargissement de l’assiette fiscale. Dans le même registre, les audits de tous les arriérés de paiement de l’Etat et l’adoption d’un plan d’apurement des arriérés certifiés par ces audits ; les études diagnostiques de certaines grandes entreprises publiques à l’instar de la Camtel, du Port autonome de Douala (PAD) et de la Camwater ; l’inventaire des dettes respectives entre les entreprises publiques et l’Etat, entre les entreprises publiques elles-mêmes et l’adoption d’un plan d’apurement des dettes respectives entre l’Etat et les entreprises publiques ; enfin, l’opérationnalisation de la caisse ...
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