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La leçon de trop

L’actualité qui mobilise la planète tout entière depuis plusieurs jours déjà est un conflit qui se déroule en Europe de l’Est, à des milliers de kilomètres du Cameroun. Pourtant, comme le virus du covid-19, il y a deux ans, les ménages camerounais devraient très bientôt en ressentir les répercussions de ce qui peut déjà être considéré comme le énième choc du 21e siècle dans leur quotidien. Dans ce qui est communément appelé « village planétaire », les ondes de choc se propagent à la vitesse de la lumière. Alors que les pays producteurs de pétrole ont des années durant souffert de la chute vertigineuse des cours du baril de pétrole brut sur le marché international (ainsi que d’autres matières premières), en termes de baisse de leurs recettes d’exportation, une remontée spectaculaire est observée depuis quelques jours, avec un baril qui a allègrement franchi la barre des 100 dollars ! Cette « remontada », le marché du pétrole la doit au conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine. Le maïs et le blé (dont les deux pays en conflit sont producteurs et exportateurs nets), complètent la liste des matières premières dont les prix subissent en ce moment de nouvelles tensions inflationnistes. La situation actuelle en Europe de l’Est, comme la crise sanitaire avant, accentue l’urgence pour les Etats, notamment africains, de diversifier leurs économies pour réduire l’ampleur des chocs exogènes sur leur développement. Le discours est bien connu déjà, de même que les moyens pour y parvenir. Sauf que, aujourd’hui encore, les prix de vente de certaines denrées comme le pain, les matériaux de construction, ou encore les boissons démeurent en partie otages de la cherté de leurs intrants respectifs (clinker, gritz de maïs, malt, blé, etc.). En effet, la flambée des cours de l’or noir, bien qu’elle suppose un surplus de devises pour les pays exportateurs (par rapport aux prévisions budgétaires), pose davantage le problème crucial du renchérissement du coût de la vie pour lequel les autorités de différents pays à l’instar du Cameroun mènent un combat permanent à coups de mesures fiscalo-douanières. Ce qu’il faut savoir, c’est que les variations du prix du pétrole impactent automatiquement le coût du transport tant à l’intérieur qu’à l’extérieur (fret maritime), élément déterminant dans la structure du prix de vente final d’un produit. C’était dé...

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