Alors que les prix finaux aux ménages ont fortement grimpé, la situation du marché du pétrole influencé par le conflit russoukrainien pourrait davantage favoriser l’inflation.
L e 3 mars dernier, au lendemain d’une descente du ministre du Commerce (Mincommerce) Luc Magloire Mbarga Atangana sur les marchés de Yaoundé, à l’effet de vérifier les prix pratiqués, le litre d’huile de palme raffinée était proposé à 1350 F par certains commerçants du marché de Mvog Atangana Mballa à Yaoundé. La veille, le même produit sous un format identique était cédé à 1200 F au passage du Mincommerce. Dans une poissonnerie non loin du carrefour Mvog Mbi, le prix affiché du kg de bar « corvina » est de 1350 F. Curieusement, au moment du pesage, le prix de vente du poisson est calculé sur la base du kg à 1600 F, soit 250 F de plus. Pour comprendre, le gérant explique que : « les prix à l’importation ont augmenté et nous sommes obligés de nous ajuster. Le prix affiché c’est juste pour ne pas avoir de problèmes lors des contrôles », confiet-il, comme un secret. Dans un communiqué du 9 novembre 2021, le GICAM indiquait que les matières premières et le fret maritime avaient augmenté de l’ordre de 20 à 400 %.
Flambée du pétrole sur le marché…
En novembre dernier, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) prévenait déjà sur l’augmentation du coût du fret maritime en lien avec la reprise économique mondiale. Et selon l’agence onusienne, si l’augmentation du fret persiste, elle entraînera une hausse de 11% du prix des importations et de 1,5% des prix à la consommation d’ici 2023. Alors que la situation était déjà tendue du fait de la forte demande induite par la reprise, l’envolée des cours du pétrole pourrait avoir un impact plus important sur le fret maritime et par ricochet, sur le niveau des prix des produits alimentaires. Le 3 mars dernier, à l’ouverture des marchés, le baril de pétrole atteignait 119,84 dollars soit environ 71 382 F selon la plateforme prixdubaril. com, dépassant leur niveau de 2014 (114 dollars). Le cartel des producteurs ayant refusé de revoir à la hausse ses quotas de production et la poursuite du conflit russo-ukrainien pourraient contribuer à maintenir les prix de l’or noir à la hausse et entraîner une hausse du fret, ainsi que toutes les conséquences qui en découleraient.
Les prix des denrées alimentaires s&rsq...
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