Jeannette Padjip Tchoupou: Une amazone dans la menuiserie

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Jeannette Padjip Tchoupou: Une amazone dans la menuiserie

14 mars 2022 14:02

Agée de 54 ans, la quinquagénaire revendique 20 ans d’expériences.

E n 2007, Jeannette Padjip Tchoupou fait sensation dans la ville de Ngaoundéré. Pour la population de la capitale régionale de l’Adamaoua, être la première femme à exercer dans la menuiserie relève de l’extraordinaire. Surtout lorsqu’il lui arrive de confectionner un cercueil et de tester son confort. La petite histoire raconte qu’un homme quittant Yaoundé est victime d’un accident de la route sur l’axe de Ngaoundéré. Les proches parents du défunt contactent dame Tchoupou afin de vite fabriquer un cercueil pour l’inhumation de l’infortuné. La seule personne à l’époque, capable de le faire en temps et en heure, c’était bien elle. Une prestation qui l’a hissé dans le cercle des grands menuisiers de la ville. D’après elle, sa capacité de production actuelle se mesure à un salon toutes les deux semaines en fonction de la demande et quatre cercueils par mois, à partir de 80 000 F. Les prix peuvent plafonner à 200 000 F la pièce, en fonction du bois. Le parcours de cette dame relève d’un miracle apprend-on parce qu’elle n’a jamais reçu une formation préalable dans le domaine. Cette mère de sept enfants, après avoir passé 21 ans dans la région du Château d’eau, sait qu’elle doit se dépasser pour réaliser son rêve. Il y a 20 ans, elle s’était vu en songe fabricant toutes sortes de meubles en bois. Ne comprenant pas ce qu’il lui arrivait, Jeannette Padjip Tchoupou interroge son entourage sur ces rêves. Pas de réponse à même de lui permettre de cerner le mystère. Finalement, elle décide de réaliser ce qu’elle voit toutes les nuits en songe. Son époux, assureur de formation adhère, quoique surpris. Il refuse de briser son rêve en lui remettant 25 000 F pour ouvrir un compte dans une microfina...