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Ajustements opportuns…

L es députés et sénateurs ne vont pas chômer lors de la deuxième session ordinaire de l’année ouverte le 7 juin dernier. L’ordonnance soumise à leur intention par le président de la République, Paul Biya, le 2 juin dernier, va constituer le plat de résistance des débats pendant ce mois. Comme en 2020 et 2021, ils vont se prêter au même exercice. Cette ordonnance modifie et complète le budget de l’Etat promulgué en décembre 2021 et revoit à la hausse, de manière substantielle, le budget 2022. Il passe ainsi de 5 752,4 milliards de F à 6 080,4 milliards de F. Soit une augmentation de 328 milliards de F. Dans les détails, la grille de répartition prévoit 5 977,7 milliards de F pour le budget général et 102,7 milliards de F de dotations pour les comptes d’affectation spéciale. Pour ce compartiment, l’enveloppe est en baisse de 50 milliards de F par rapport au budget initial.

Le réajustement budgétaire de l’Etat du Cameroun intègre le contexte national et international, particulièrement morose : les effets négatifs et persistants de la crise sanitaire du covid-19 sur les économies, la guerre en Ukraine qui renchérit les prix des céréales, des engrais et des urées sur le marché, la situation sécuritaire toujours préoccupante dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord, l’inflation galopante sur le marché du fait des effets conjugués de la cherté des intrants. Cet ajustement prend également en compte l’accroissement des recettes qui pourrait provenir de l’augmentation des prix du pétrole sur le marché international. A la lecture de l’ordonnance, les principales modifications touchent les préoccupations quotidiennes des Camerounais. L’enveloppe consentie à la lutte contre le covid-19, par exemple, pandémie en net recul dans notre pays, selon les dernières évaluations des responsables sanitaires, enregistre une baisse de 15 milliards de F, passant ainsi de 65 milliards à 50 milliards de F. En outre, les tests de dépistage du covid-19 ne sont plus gratuits. Il faudra débourser 30 000 F à cet effet.

Sur la question de la dette de l’Etat qui fait couler beaucoup d’encre, le Cameroun pourrait recourir à l’emprunt obligataire à hauteur de 200 milliards de F pour financer ses projets de développement, actuellement grippés faute de liquidités. La crédibilité de la signature de l’Etat du C...

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