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La facture de la dépendance…

C’est un parent pauvre du secteur agricole pour lequel le pays est en train de payer un lourd tribut ; les fertilisants agricoles sont rares et chers sur le marché national en cette période des pluies. Les prix des engrais et de l’urée flambent sur les marchés du pays. Comme dans bien d’autres économies africaines, fortement dépendantes des intrants agricoles en provenance de la Russie et de l’Ukraine. On peut dire que la guerre en Ukraine n’a pas encore fini de révéler la fragilité des économies africaines. L’agriculture camerounaise est également dépendante de ces grands producteurs de fertilisants. Cette dépendance est à la fois paradoxale et choquante, quand on sait que le pays produit des milliers de tonnes des déchets organiques. A-t-on vraiment besoin de recourir aux importations massives d’engrais et d’urée pour fertiliser nos plantations ? Et même si le recours à ces fertilisants était incontournable pour notre agriculture, ne pouvons-nous pas les produire localement ? Pourquoi cette dépendance continuelle et persistante ? (Lire pages 11-13).

Pour le moment, la facture de cette dépendance est très salée. Le Cameroun importe plus de 43% de ses produits fertilisants auprès de la Fédération de la Russie. Les données disponibles indiquent que 120 000 tonnes d’engrais et d’urée sont importées annuellement, pour une valeur financière de 44,3 milliards de F. C’est trop. Ce sont des devises qui sortent ainsi pour soutenir les économies d’autres pays. Au détriment de la nôtre. Du fait de cette pratique, des milliers d’emplois sont volatilisés et hypothéqués au niveau national. Le déficit de la balance de paiement ne cesse de se creuser au détriment du Cameroun. Il faut arrêter la saignée.

Il n’échappe à personne que les fertilisants contribuent à l’amélioration des rendements agricoles et à la productivité. Mais, comment stopper aujourd’hui la flambée des prix d’engrais et autres urées sur le marché national ? Comment les opérateurs agricoles et les paysans ordinaires, pourraient-ils tirer leur épingle du jeu lorsqu’un sac d’engrais de 50 kg coûte entre 45 000 et 50 000 F ? Les prix ont plus que triplé, voire quintuplé dans l’arrière-pays du fait de la mauvaise distribution. Cette situation va, sans nul doute, renchérir les coûts de production, qui, seront également répercutés aux consommateurs finaux que nous sommes. Rien n’indique que les choses vont changer demain. Si les acteurs du...

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