Six mois après le début de l’application du règlement au secteur extractif, les rentrées sont timides. Par ailleurs, la BEAC a déjà accédé à l’ouverture de plus de 250 comptes en devises.
L ’application stricte de la règlementation des changes depuis mars 2019 vise à contrôler la circulation des devises dans l’espace CEMAC (transferts entrants et sortants), afin de renforcer le niveau des réserves de change de la sous-région. A fin janvier 2022, elles s’étaient établies à 4 690 milliards de F contre 3 997 milliards de F à la même date en 2021. Une hausse (+17,41%) en lien principalement avec la variation positive enregistrée à la suite de l’allocation des droits de tirage spéciaux par le Fonds monétaire international (FMI) en août 2021. Dans son rapport de politique monétaire produit en mars dernier, la banque centrale, table sur une reconstitution des réserves de devises qui passeraient à 6 000,3 milliards de F d’ici la fin de l’année en cours, en hausse de 24,5% sur un an. Le taux de couverture extérieure de la monnaie se situerait à 68,3% contre 64,1% en décembre 2021. Le niveau des réserves en mois d’importations de biens et services remonterait lui aussi à 3,66 contre 3,59 l’année dernière. Ces projections se situent légèrement au-delà du seuil minimum (3 mois d’importation), mais encore loin du niveau exigé de cinq mois d’importations de biens et services pour les pays exportateurs de matières premières comme ceux de la CEMAC. D’où l’intérêt pour la BEAC de tenir ferme quant au respect des dispositions de la règlementation des changes. En effet, les estimations de l’Institut d’émission se verront nettement améliorées, une fois qu’elles intégreront l’application du règlement aux sociétés pétrolières et minières, effective depuis le 1er janvier dernier. Les impacts devraient être quantifiés durant ce deuxième semestre, au fur et à mesure de la mise en place du dispositif dédié à cette catégorie d’assujettis et de la réceptio...
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