Investissements: Des budgets en hausse pour soutenir la reprise

Accueil / Les cahiers de l'entreprise / Eco Régions / Investissements: Des budgets en hausse pour soutenir la reprise

Investissements: Des budgets en hausse pour soutenir la reprise

19 juil. 2022 16:16

Cette augmentation observée au courant de l’année 2021 a profité au rajeunissement de l’outil de production, d’après une récente enquête menée par l’Institut national de la statistique.

F ace au ralentissement de l’activité causée par la crise sanitaire survenue au premier trimestre 2020, les chefs d’entreprise ont misé sur l’investissement pour relancer leur production. La note de synthèse sur la situation économique et financière des entreprises en 2021 publiée il y a quelques jours par l’Institut national de la statistique (INS), parle d’un « regain de confiance des entrepreneurs dans un contexte post-covid-19 », appréciée aux différents plans d’investissements lancées au sein de ces unités économiques. « Après une baisse de 26,0% en 2020, les dépenses d’investissements de l’ensemble des entreprises modernes (1 049 composant l’échantillon de l’étude, Ndlr) ont été revues à la hausse de 37,3% », souligne l’Institut. La hausse concerne tous les secteurs d’activités, particulièrement le secteur secondaire (industrie) qui affiche la plus forte progression à 51,5%. Ce poste de dépenses renoue ainsi avec la croissance, après la tendance baissière observée en 2019 et 2020.

Ces ressources ont été injectées dans l’outil de production, à l’effet de le rajeunir, ainsi que le montre la courbe du taux de vieillissement des immobilisations qui a baissé pour s’établir à 60,1% l’année dernière, rompant de fait avec un cycle continu d’augmentation sur cinq ans, notamment entre 2016 et 2020. Par ailleurs, l’outil productif a généré plus de profit d’exploitation en 2021 par rapport à 2020. Une assertion qui repose sur la hausse (+4%) du taux de rentabilité des ressources stables. Autre effet bénéfique généré par la hausse des budgets investissements, c’est l’accroissement de l’intensité capitalistique (actifs nécessaires pour générer un revenu) à 35,6 millions de F par tête contre 33,9 millions de F en 2020. Côté profits, le chiffre d’affaires a progressé de 8,6% après la contraction observée un an plus tôt. Des ventes portées par les performances à l’exportation, le regain de la production et l’inflation. D’après l’INS, l’assouplissement des mesures d’endiguement du covid-19 et la reprise des échanges internationaux des biens et services ont favorisé ces ventes (+32,7%) qui ont pu retrouver leur niveau d’avant la crise de covid-19. L’augmentation du chiffre d’affaires a été observée dans 25 branches d’activités contre 16 seulement en 2020. La valeur ajoutée créée dans les entreprises modernes a grimpé de 15,3%, en lien avec la hausse de leur production et la maîtrise de certaines charges d’exploitation. « L’activité générée par les entreprises leur a permis de créer davantage de richesse en 2021 », souligne la note de l’INS.

Le facteur Sonara

Le résultat net des entreprises enquêtées a augmenté de 271,1% en 2021 comparativement à 2020. Une évolution attribuée en partie à la Société nationale de raffinage (Sonara) qui am&e...