Les initiatives locales artisanales font face à plusieurs contraintes parmi lesquelles le manque de financements pour mettre le cap sur l’industrialisation.
E n avril 2021, le public de Yaoundé découvrait « Mimbong » et « Sembe », deux bières fabriquées respectivement à base de manioc et de mil, par les étudiants de l’Institut universitaire des technologies de Ngaoundéré. C’était à l’occasion de la présentation au public de nombreuses innovations de cette structure à Yaoundé. Les produits qui ont fait parler d’eux auprès des amateurs de breuvages mousseux, ne sont plus visibles dans la capitale depuis lors. Pourtant, ces bières continuent d’être commercialisées à Ngaoundéré dans l’Adamaoua. Il en est de même pour Sintel Beer et Cabra, produites au SudOuest et à l’Ouest dont le rayon de distribution reste limité. L’on pourrait attribuer cette absence sur les étals de Yaoundé et d’autres villes à une faible production. Une contrainte parmi tant d’autres auxquelles font face les promoteurs de ces breuvages made in Cameroon. Outre une augmentation de la production, les bières locales artisanales devront aussi lever le verrou du respect des normes et standards de production. Pour l’heure, l’étiquette de « Sembe » ne renseigne que sur la composition et le taux d’alcool de cette bière. Toutefois, selon des informations puisées à bonne source, des démarches sont entreprises, non seulement pour breveter la formule de cette bière, mais aussi pour obtenir un certificat de respect de la norme camerounaise en matière de fabrication de bière. Mais, que ce soit pour l’aspect respect des normes ou augmentation de la production, de gros investissements sont nécessaires. Des données indiquent que la dernière brasserie (BRASAF) à faire son entrée sur le marché local a mobilisé un capital de 100 millions de F. Une performance que certains promoteurs ne sauraient é...
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