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Agriculture, construction, commerce: Au rythme de l’inflation

La hausse du coût des intrants affecte les performances des entreprises évoluant dans ces différents secteurs d’activité, d’après les résultats de l’enquête menée par la BEAC.

L es dernières projections sur l’inflation au Cameroun pour cette année fixent la courbe de taux à 4,6%, bien au-dessus de la norme de 3%. Une hausse des prix qui n’épargne ni les ménages, ni les entreprises. Comme le révèlent d’ailleurs les résultats du test prévisionnel de conjoncture réalisé par la Banque centrale au troisième trimestre 2022, l’activité économique, telle que perçue par les chefs d’entreprises établis au Cameroun, devrait garder le même rythme que celui observée durant le trimestre précédent, la stabilité. Toutefois, ces patrons continuent de conjuguer avec les pressions inflationnistes déclenchées par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, survenu durant le premier trimestre (février) de l’année et les perturbations dans les approvisionnements à l’international qui ont suivi. Une situation que les autorités camerounaises s’attèlent à contenir, via diverses mesures fiscalo-douanières et autres appuis. Dans le domaine agricole notamment, la fourniture gratuite de semences améliorées et le financement des projets de jeunes entrepreneurs agropastroraux à travers le programme PCP-ACEFA (amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agropastorales, Ndlr) favoriseront les bonnes récoltes de racines et tubercules escomptées dans les régions du Centre et du Sud. On n’écarte néanmoins pas ici, le risque d’une production vivrière ralentie, en raison de la hausse des prix des intrants observée depuis le premier trimestre. La filière coton devrait également trinquer du fait de la situation sur le marché des intrants, avec une flambée des prix du coton fibre. « Les activités pourraient chuter au troisième trimestre 2022, la campagne 2021/2022 arrivant à son terme et les stocks des produits finis ayant considérablement diminué », ajoute la BEAC. Dans le secteur de l’élevage aussi, la cherté des aliments (blé, soja) impactera les prix de vente, en dépit des prévisions optimistes quant à la production animale capable de couvrir la demande locale. La Société de développement et d’exploitation des productions animales (Sodepa) grâce aux appuis multiples du gouvernement visant à redynamiser cette structure verra une amélioration de ses activités durant ce trimestre. Elle demeure affectée par les effets négatifs de la crise sécuritaire dans la région du Nord-Ouest qui abrite le ranch de Dumbo et la station d’élevage de Jakiri. L’activité dans les huileries devrait rester stable. Dans cette sous-branche, les performances sont influencées par la rareté d’intrants essentiels tels que l’huile de palme brute, la hausse généralisée des prix et le coût de la douane. S’agissant des industries de boissons, les entreprises envisagent une forte dégradation de la rentabilité, face au renchérissement du coût des matières premières (maïs et malt) et du fret maritime. Le 14 avril dernier, le ministre du Com...

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