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L’audace d’investir

Peut-être, encore une journée de trop célébrée au Cameroun, comme les autres journées internationales ! Mais, celle-là, dédiée à la décentralisation ce mercredi, 10 août, mérite qu’on s’y attarde un peu. Les enjeux de l’heure, les crises (sanitaire, sécuritaire, financière) qui secouent les économies du monde, sans exclure le Cameroun, l’inflation sur le marché amplifiée par le conflit en Ukraine… ne sauraient laisser indifférents les acteurs du développement local. Le président français Emmanuel Macron, en visite de travail de deux jours à Yaoundé en fin juillet dernier, a inscrit dans l’ordre des priorités de la France, le soutien à la régionalisation du Cameroun. C’est tout dire l’importance de ce sujet. Le débat national autour de la décentralisation témoigne de l’intérêt que les uns et les autres portent à la question. Tous les jours, les maires et les présidents de régions sont sur le gril. Les attentes des populations sont lancinantes, pressantes et non satisfaites. Les rengaines, les rancœurs des édiles et élus locaux sont tenaces contre l’Etat, les décideurs du pouvoir central, taxés à tort ou à raison, de freiner des quatre fers le processus de décentralisation, surtout de refuser de délier le cordon de la bourse. Le climat n’est pas des plus sereins, surtout dans un contexte marqué par la rareté des ressources financières.

Il faut vivifier le processus, inventer autre chose pour faire avancer la machine. Mais, comment ? ce n’est pas la chose la plus facile à faire. La loi n°2019/024 du 24 décembre 2019 portant Code général des Collectivités territoriales décentralisées au Cameroun est pourtant claire et précise. Elle encadre juridiquement la décentralisation, accorde de pleins pouvoirs aux maires et présidents de régions… D’où vient-il qu’ils soient devenus impuissants et se sentent muselés dans leur action économique et de développement local ? Nos élus locaux sont-ils vraiment condamnés à pleurnicher sur leur sort, parce que l’Etat central n’a pas débloqué à temps ou distribue, à dose homéopathique, la dotation qui leur est promise ? La préoccupation demeure d’actualité. Il est constant que dans la loi de 2019, le transfert des compétences est clairement défini. Nous ne parlons pas de transfert des ressources ici, parce que nous relevions plus haut les difficultés de l’Etat. Pas pour le dédouaner pour autant, mais pour les voies de sortie de ce marasme financier. Peut-être serait-il judicieux de relire les compétences transférées. Les livres III et IV du Code général des CTD fixe les règles applicables aux communes et régions respectivement. Etant une collectivité territoriale décentralisée de base, la commune a pour mission g&eacu...

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