Les huit membres de la cellule anti-corruption installés le 9 août dernier à Yaoundé par le directeur général doivent travailler à réduire les pratiques illicites recensées dans le secteur.
Monnayage des services, trafic d’influence, détournement des biens et des fonds publics, favoritisme, multiplicité d’intermédiaires non accrédités, insuffisance d’informations des populations, conflit de compétence, etc. Les visages de la corruption dans le domaine de l’immobilier au Cameroun sont légion. Au terme de l’analyse de la situation faite de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, il s’avère que l’intensité de la corruption dans le secteur foncier et immobilier se situe à 6,68/10, fait-on savoir du côté de la Commission nationale anti-corruption (Conac). Soit 7,7/10 pour l’accès au foncier ; 7,4/10 pour l’accès à l’immobilier ; 6,5/10 pour la délivrance des titres ; 6,75/10 pour la résolution des conflits et 5,5/10 pour la sécurisation des titres fonciers. Des scores qui traduisent un niveau de corruption élevé dans le foncier et l’immobilier. Des procédures parmi celles évaluées pour la facilité de faire les affaires dans les économies du monde. Une photographie exposée le 9 août dernier à Yaoundé, à l’occasion de l’installation des membres de la cellule anti-corruption de la Société immobilière du Cameroun (SIC), mise en place en 2018. Ladite cellule composée de huit personnes (hommes et femmes) devra s’atteler, avec le concours de la Conac, à mettre en œuvre la politique nationale de lutte contre la corruption dans le secteur de l’immobilier. Prévenir pour limiter les opportunités de corruption, éduquer pour changer les mentalités, réduire la vulnérabilité des parties prenantes, sanctionner pour dissuader et promouvoir la culture de la transparence et de la redevabilité, entre autres résultats escomptés. Le secteur foncier et immobilier constitue l’un des secteurs prioritaires retenus dans l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la corruption. A l’instar des autres secteurs prioritaires, le volet consacré à l’immobilier vise à mobiliser les acteurs positifs à travers les actions stratégiques, lesquels permettront d’atteindre le point de non-retour de la lutte contre la corruption en son sein. « En s’engageant à la lutte contre la corruption, la SIC entreprend non seulement de mettre en œuvre la politique nationale en la matière, mais aussi de contribuer à édifier et à consolider la masse critique d’acteurs positifs que nous recherchons. Pour ce faire, elle devra s’appuyer sur la stratégie nationale de lutte contre la corruption dont l’objectif est de faire du Cameroun, un pays où l’intégrité constitue une valeur capitale pour tout citoyen, avec une croissance économique fond&ea...
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