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Intrants agricoles: 42 milliards de F pour soutenir la production locale

Le démarrage du programme y relatif est prévu durant ce mois d’août. Une mesure d’urgence en réponse à l’insécurité alimentaire. D’après de récentes données, plus de six millions de personnes ne disposent pas d’assez de nourriture.

D’après les données du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), 23% de la population camerounaise ne disposent pas d’assez de nourriture. Ce sont 6,08 millions de personnes qui se trouvent ainsi en phase sous-pression, d’après le point fait par le ministre Gabriel Mbairobe lors de la communication gouvernementale sur la sécurité alimentaire donnée le 10 août dernier à Yaoundé. Une situation que les autorités publiques entendent adresser via le plan de réponse urgente élaboré avec l’aide des partenaires techniques et financiers. En effet, outre l’aide humanitaire d’urgence apportée aux populations victimes des affrontements intercommunautaires dans le Logone Birni (avec le concours de la FAO et du PAM), deux actions majeures sont en cours d’implémentation, a confié le Minader.

Appui à la production agricole

Cette année, un programme d’appui à la production agricole a été mis en place dans le cadre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence soutenue par la Banque africaine de développement (BAD) pour une durée de trois ans. Bénéficiant d’un appui budgétaire sectoriel de 42 milliards de F, ledit programme s’appuie sur deux axes : le soutien au prix des engrais et pesticides à hauteur de 30% ; le soutien en semences et petits matériels agricoles pour les filières maïs, riz, mil/sorgho, soja, blé, pomme de terre, huile de palme et maraîchères. « Les négociations sont en train d’être finalisées pour que ce programme soit effectif courant deuxième quinzaine du mois d’août 2022 », a déclaré Gabriel Mbaïrobe le 10 août dernier face à la presse. Autre action phare, c’est la mise en place d’un projet d’urgence pour la lutte contre les crises alimentaires. Celui-ci est financé par la Banque mondiale pour une période de trois ans à compter de 2023. Il sera exécuté suivant trois axes. Premièrement, le soutien à la stabilisation alimentaire et nutritionnelle de la réponse adéquate en vue d’un redressement rapide et du renforcement de la résilience, à hauteur de 35 millions de dollars. Il s’agira ici d’une assistance humanitaire en aliment et transfert d’argent pour les familles vulnérables. Deuxièmement, le renforcement des capacités productives des petits exploitants par le biais d’un soutien aux cultures et à l’élevage pour la résilience climatique et nutritionnelle à hauteur de 42 millions de dollars. Il est prévu une dotation en petit équipement agricole et autres intrants (engrais, produits pesticides et semences améliorées). Troisièmement, l’appui au renforcement de la capacité gouvernementale de suivi des crises de sécurité alimentaire, des systèmes d’information et des services agro météorologiques pour une enveloppe de 13 millions de dollars.

Import-substitution

Cet autre axe de la lutte contre l’insécurité alimentaire est financé par le budget de l’Etat. Les actions portent sur le développement des cultures à cycle court ou de grande consommation telles le riz, le maïs, le mil/sorgho, le manioc, le plantain et le maraîcher autour des grandes villes. La construction des structures de stockage et l’installation de petites unités de transformation dans les bassins de production et dans certaines coopératives, de manière à diminuer les pertes post-récoltes, notamment sur des denrées comme le plantain, la t...

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