Commerçants et parents sont d’accord sur l’inflation, mais chacun imagine sa solution en solo.
C ette fois-ci, ils n’ont pas pu ! Christian Ebode et son collègue qui préfère garder l’anonymat sont deux employés d’une grande agro-industrie. Généralement, à la rentrée scolaire, ils recouraient uniquement à la « tontine pour l’école des enfants » qu’ils ont créée avec des collègues. « Avec 50 000 F épargnés chaque mois, je n’avais aucun problème à payer les premières tranches et acheter quelques fournitures. Le problème des livres étant moins préoccupant ces dernières années », témoigne M. Ebode, chef d’une famille qui compte trois élèves du primaire. Le problème auquel font face les deux cadres, c’est que les frais de scolarité augmenteraient généralement à Douala en cette rentrée 2022. Pour M. Ebode, « il n’y a pas le feu », car son épouse prévoyante avait vu venir le problème depuis plusieurs mois. Son collègue a dû recourir à un crédit bancaire de 500 000 F car, contrairement à son habitude, il a affecté une partie du gain de la tontine à d’autres dépenses urgentes. Cependant, il n’a pas eu de grosse inflation : il paiera 140 000 F en deux tranches pour sa fille au CMI et 160 000 F pour la terminale de l’aînée. Ils sont mieux logés que la moyenne des gens que CBT a pu rencontrer au cours de cette enquête. Nombre de gagne-petit sont en retard ou en difficulté. Les allées des commerces, normalement animés durant les semaines qui précèdent la rentrée, s’en ressentent. A Akwa par exemple où une célèbre pap...
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