C’est l’une des recommandations faites par l’Institut national de la statistique (INS) qui rapporte pour le premier semestre écoulé, un taux d’inflation de 3,8%, au-dessus de la norme communautaire CEMAC.
L ’envolée des prix à laquelle assistent presqu’impuissants, ménages et entreprises n’est pas prête de s’arrêter. A l’échelle nationale, le taux d’inflation, à fin juin dernier, se situait à 3,8%, au-dessus de la norme communautaire de 3%. Ce plafond a été dépassé sur les douze derniers mois de l’année dans neuf villes du pays, selon les données de l’Institut national de la statistique (INS). Avec un taux d’inflation de 5%, les villes de Bamenda dans le Nord-Ouest et de Maroua à l’Extrême-Nord, affichent les plus fortes augmentations. Une progression continue, malgré toutes les mesures déjà prises par le gouvernement et la Banque centrale. « En dépit des interventions récentes de la BEAC sur son taux directeur et des mesures prises par les pouvoirs publics pour soulager les populations et préserver le pouvoir d’achat des ménages, l’économie nationale reste affectée par les hausses de prix mondiaux ; situation qui pourrait encore perdurer avec la persistance du conflit ukraino-russe et les conséquences qui en découleraient », prévient l’INS. Prévision pour l’heure confirmée car, la tendance haussière des prix n’a pas faibli à l’entame du deuxième semestre de l’année en cours. En effet, pour le mois de juillet 2022, l’INS rapporte dans sa note mensuelle sur l’évolution des prix à la consommation finale des ménages, une progression de 0,6% dans la ville de Douala, par rapport à juin. A Yaoundé, cette augmentation est légèrement plus importante, soit 0,8% entre juin et juillet derniers. Une accélération soutenue par les prix des produits alimentaires en hausse de 1,3% dans la capitale économique et de 1,5% dans la ville aux sept collines, durant la même période. Comparé au niveau général des prix affichés il y a un an (en juillet 2021), les progressions sont encore plus grandes dans ces deux villes, soit +6% et +6,8% respectivement à Douala et Yaoundé. La progression de la courbe de l’inflation interroge sur deux points. Jusqu’où grimpera-t-elle et pour combien de temps encore ? Surtout au moment où les actions visant à contenir cette poussée inflationniste se multiplient. En mars dernier, en réponse à cette situation, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), décidait de resserrer sa politique monétaire, en relevant de 3,5 à 4%, son taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO). De son côté aussi, le gouvernement multiplie les actions pour soulager les effets de cette inflation sur les ménages et les entreprises. D’ailleurs, note l’INS, le soutien budgétaire de l’Etat pour maintenir inchangés les prix des carburants à la pompe a évité une envolée...
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