En quête d’autosuffisance

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En quête d’autosuffisance

13 sept. 2022 18:58

Après le dernier épisode de peste porcine africaine ayant conduit à l’abattage de près de 100 000 animaux couplé au vieillissement du cheptel, des mesures s’imposent pour faire rebondir la filière.

L a filière porcine locale a récemment essuyé plusieurs vagues. La crise du covid-19 a sérieusement perturbé les canaux d’approvisionnement et de distribution. A sa suite, l’interdiction de commercialisation, de circulation de la viande de porc et de ses dérivés par un arrêté du gouverneur de la région de l’Ouest en juillet 2021. Des cas suspects de peste porcine africaine ayant été enregistrés dans ce bassin qui représente 40 à 45% de la production nationale selon l’Interprofession porcine de l’Ouest. L’exposition de ce secteur aux maladies a souvent entraîné des pertes, contribuant à réduire significativement les capacités de production à travers le pays. Selon les données de l’Interprofession, 90 000 porcs ont été abattus durant cette épizootie, soit 22,5% du cheptel de la région. Cette situation vient davantage fragiliser un secteur qui peine à accroître significativement sa production. Selon les données du Projet de développement de l’élevage (PRODEL), le Cameroun produit en moyenne 47 000 tonnes de viande de porc par an avec une demande supérieure à la production. Le PRODEL estime à quatre millions le cheptel porcin au Cameroun en 2021. Outre la satisfaction de la demande nationale, la production locale s’écoule aussi vers la sous-région, notamment la Guinée équatoriale. Pour répondre à toutes ces sollicitations, un accroissement de la production s’impose. En outre, dans la perspective de l’industrialisation du secteur, il faudrait davantage augmenter la production pour répondre à la demande du sect e u r de la transformation. En effet, en janvier 2021, le ministère en charge de l’élevage a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour la pr...