L e ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a annoncé le 3 août dernier l’ouverture de la huitième étape des préparatifs qui mènent le Cameroun vers un Accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne (UE) depuis 2016. A compter du 4 août en effet, d’autres marchandises fabriquées dans l’espace européen « sont éligibles au bénéfice du tarif préférentiel à l’importation » selon divers taux et catégories. La nouveauté, conformément au calendrier élaboré par les parties, est l’ouverture améliorée du marché camerounais aux biens dits du troisième et dernier groupe. La détaxe pour cette catégorie s’élève à 40%. Dans un vadémécum à l’intention des opérateurs économiques camerounais, l’UE indique qu’y sont classés : « des produits à rendement fiscal élevé tels que les voitures et les motocycles, les caméras et les vidéoprojecteurs, les montres et les horloges, les lunettes, les équipements sportifs et les instruments de musique. » Selon la même source, les marchandises de cette classe représentent 26% des lignes tarifaires. La réduction des droits de douane pour ces produits en particulier aura débuté le 1er janvier 2021. Les droits de douane diminuant au rythme de 10% du tarif initial par an pour finalement disparaître en août 2029. La feuille de route de l’APE qui réorganise les liens économiques entre l’Union européenne et certains de ses partenaires africains (des Caraïbes et du Pacifique aussi) se déploie donc sur sa dernière ligne droite vers Yaoundé. L’APE, du point de vue de Bruxelles, permet au Cameroun de bénéficier d’un accès libre au marché de l’UE pour ses produits d’exportation : banane, aluminium, produits transformés du cacao, contreplaqués, produits agricoles frais ou transformés et d’autres marchandises dont la production pourrait être développée dans les prochaines années. En contrepartie, le Cameroun dispose d’une période de 13 ans pour éliminer progressivement ses droits de douane envers les importations européennes.
Mastodonte
Le ministre Motaze a estimé dans son annonce de jeudi dernier que l’APE demeure « une fenêtre d’opportunités commerciales pour les exportations camerounaises sur le march&...
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