L ors du deuxième sommet Russie-Afrique tenu du 27 au 28 juillet dernier à Saint-Pétersbourg, le Cameroun a tiré son épingle du jeu dans le domaine minier, en l’occurrence dans l’industrie diamantifère. A l’occasion de ce rendez-vous, la délégation du Secrétariat national permanent du Processus de Kimberley (SNPPK) a effectué une visite au sein de l’entreprise Alrosa, considérée comme la plus grande société d’exploitation, de transformation et de commercialisation de diamant au monde. Alrosa est l’un des plus gros extracteurs de diamant au monde, avec 90% de la production russe de diamant et 28% de l’offre mondiale en 2022. Dans un article publié en avril dernier par le journal Les Echos, le minier russe règne sur un tiers des diamants vendus dans le monde. En termes de production, l’entreprise a extrait en moyenne 35 millions de carats par an au cours des 10 dernières années. Les prévisions de production en 2022 étaient comprises entre 33 et 34 millions de carats. Le Cameroun veut tirer avantage de ces performances et capitaliser l’offre d’Alrosa qui a marqué son accord pour la formation des experts camerounais en matière d’évaluation des diamants. « Nous n’avons pas d’école au Cameroun qui forme des experts dans ce domaine. Mais, la Russie nous offre cette plateforme. Les formations vont commencer en octobre. Selon nos discussions, le premier contingent sera d’abord constitué des officiels de l’Etat », a expliqué le secrétaire national permanent du Processus de Kimberley, Daniel Mackaire Eloung Nna. En plus des officiels camerounais opérant déjà dans le secteur minier, il est prévu des formations en direction des étudiants qui s’intéressent au secteur. Des partenariats seront noués entre les universités camerounaises et russes formant dans le secteur minier. L’idée est de disposer d’une masse critique de gemmologues (spécialiste des pierres précieuses; Ndlr). « L’Afrique et la Russie produisent 90% de diamant dans le monde. La Russie a un potentiel de 1,100 milliard de carats de diamant. Le pays a une forte expertise non seulement dans la recherche, le traitement et la transformation des diamants », confirme M. Eloung Nna.
Le potentiel minier du Cameroun en vitrine
Le sommet de Saint-Pétersbourg a en outre permis de toucher du doigt le secteur minier russe de la base au sommet, c’està-dire de la recherche jusqu’à la commercialisation. Le système de contrôle mis en place par le ministère des Finances qui est l’autorité en charge des substances stratégiques (diamant, o...
Commentaires