« Compte tenu de la contribution disproportionnée des véhicules usagés et polluants aux impacts sur le climat et la santé, la transition vers des véhicules économes en carburant est particulièrement urgente », lit-on sur la liste des principales conclusions de la dernière analyse (fondée sur une base de données produites entre 2010 et 2020) des types de véhicules importés au Cameroun publiée à Yaoundé le 25 juillet dernier. Le ministère des Transports en relation avec les départements de la santé, de l’environnement, de l’eau et de l’énergie ainsi que l’industrie, relançait ce jour-là, l’examen des politiques visant à promouvoir l’importation des véhicules moins polluants. Le parc actuel, alentour de 800.000 engins roulants selon Christian Kouam, président d’un regroupement d’importateurs, compte en majorité des véhicules de seconde main. Là n’est pas exactement le problème cependant. Car, remarque d’entrée de jeu l’étude discutée l’autre mardi à Yaoundé, outre ce marqueur : « les importations sont dominées par les véhicules d’occasion dont la majorité [est entrée en circulation depuis] plus de 15 ans, certains [ont déjà] dépassé leur durée de vie utile. » Additionnée à la date de péremption, la consommation annuelle moyenne de carburant est très élevée. Les valeurs moyennes annuelles de consommation de carburant dépassent largement les sept litres gazoline tous les 100 km. Mesures effectuées en 2010, 2015, 2018 et puis 2020. A titre de comparaison, dans des économies mieux équipées, le même type de voitures aura ordinairement besoin de la moitié pour parcourir la même distance. Si les conséquences environnementales (air pollué, contribution à l’effet de serre) de ce gaspillage n’ont pas toutes été évaluées, faute de collecte suffisante, on imagine aisément la facture écologique d’une situation qui a déjà poussé des communes comme celle de Yaoundé à prendre des dispositions. Elle a piétonnisé certaines parties du centre-ville où la pollution atteint des pics enregistrés par des capteurs il y a un an. Les tests réalisés en 2018 dans le cadre du projet d’élaboration du plan de mobilité de la capitale indiquaient en effet des « teneurs en substances polluantes dans l’atmosphère dépassant à certaines heures de la journée plus de dix fois les normes recommandées ».
Gravité de la situation
Plus personne ne doute dès lors, dans la longue chaîne des intervenants des transports, de la gravité de la situation. Les universités, producteurs et distributeurs de carburant tout comme les organisations professionnelles du secteur sont d’ailleurs associés à la recherche de politiques adaptées pour la riposte. Ce d’autant plus que le rythme des arrivées des nouvelles « congelées » lui, n’attend pas l...
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