Mototaximan au lieudit Terminus Odza à Yaoundé, Grégoire Fopa ne jure que par l’épargne journalière. Cet ancien employé, licencié d’une microfinance et âgé de 28 ans, a entamé l’activité de motataximan grâce à une moto qu’il louait quotidiennement. « Je déposais une recette journalière de 3 000 F au propriétaire de la moto. Je me faisais ensuite violence pour épargner au moins 2 000 F chaque jour ». Une somme qu’il a récupérée comme capital au bout de cinq mois pour s’acheter une moto neuve à 350 000 F. Un investissement lui permettant aujourd’hui de subvenir à ses charges familiales en continuant l’épargne journalière. « A la fin du mois, je constate à quelques exceptions près que ce que j’épargne dépasse mon ancien salaire mensuel que j’avais lorsque j’exerçais comme employé dans une microfinance », affirme ce dernier. C’est donc studieusement qu’il attend l’employée de la microfinance qui vient régulièrement collecter les sous. D’autres se passent des institutions financières et structurent en groupe leur épargne journalière. William Ngono, « apacheur » au marché central de Yaoundé et Justin Kouoh, transporteur sur la ligne « Soa- Camair », sont respectivement présidents d’associations d’épargnes journalières qu’ils ont créées. La collecte qui s’effectue entre collègues,permet aux bénéficiaires d’avoir une somme consistante pour mener des activités précises. « Chacun dépose un minimum variant entre 500 F et 1000 F par jour et ne peut en bénéficier qu’au bout de trois mois au minimum. Certains ont pu collecter pendant des années pour disposer d’un capital leur permettant de passer d’apacheur à propriétaire d’une boutique qu’ils ont bien achalandé », détaille William Ngono. Pour Justin, il y a des « chargeurs », des apprentis et des chauffeurs assistan...
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