L es ministères en charge de l’économie et des finances ont organisé des conférences élargies de programmation du budget de l’Etat durant dix jours à Yaoundé. Orientées vers la performance, ces journées d’arbitrage des affectations des dépenses publiques prendront fin samedi 26 août. La difficulté de l’exercice a été expliquée sous divers angles, par le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Paul Tasong. En somme, il faudra « faire mieux avec peu ». Les ressources se réduisant, les besoins n’en sont pas moins constants et croissants. A titre d’exemple, alors que 37% des moyens publics servaient l’investissement il y a sept ans, ils ne comptent plus que pour 18% actuellement. Examinée sous toutes ses coutures, en partant d’un calendrier triennal (2024-2026), l’organisation du budget public est handicapée par les crises que l’on connaît déjà : l’insécurité dans certaines régions au nord et à l’ouest du pays ; les effets du conflit armé qui oppose la Russie à l’Ukraine ; les conséquences résiduelles de la pandémie Covid-19 ; la dépréciation de l’euro par rapport au dollar. Les unes ont pompé les ressources de l’Etat pour maintenir la sécurité, les autres ont fait croitre brusquement les prix des échanges internationaux et déséquilibré les termes du commerce et du crédit. Augmentant le phénomène de l’inflation tant redouté. Il s’agit, en réponse, de prendre en compte ces contraintes locales et externes qui s’imposent à l’environnement économique et quelques événements à venir que l’on n’a pas encore totalement cerné. C’est le cas de la sortie future d’Actis (Eneo) du secteur de l’électricité. Cet actionnaire majeur met en vente ses parts dans l’affaire, mais une ardoise de plus de 600 milliards de F doit être payée ou tout ...
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