A la bourse des offres salariales les plus importantes, l’on ne saura pas qui de l’Olympique de Mvolyé, de la Prévoyance de Yaoundé et son voisin le Diamant ou encore du Coton Sport de Garoua remporte la première place. Faute de données complètes. Car, dans nos clubs de football aussi, à l’image de beaucoup d’entreprises ordinaires, l’on semble indisposé par le sujet : parler de cet aspect particulier des finances que sont les salaires. « C’est le talon d’Achille de beaucoup », commente d’ailleurs un analyste du sport qui a requis l’anonymat. Et pourtant, ceux dont il s’agit avaient la réputation de « bons payeurs ». Le patron d’entreprises et du Diamant de Yaoundé Claude Nzoundja par exemple dans les années 1980… « En 1988, Quand je rejoins le Diamant de M. Nzoundja, dit Zouclo, les meilleurs joueurs recevaient autour de 400 000 F de salaire mensuel », affirme Michel Kaham, ancien entraîneur du club qui brille alors de mille feux. Au cours de la décennie qui suit, une autre équipe de la région du Centre, l’Olympique de Mvolyé, s’illustrera par ces feuilles de paie mirifiques, vu le contexte de dévaluation du franc CFA et de crise économique. Jean-Paul Akono, qui dirige l’encadrement technique s’en souvient : « Les salaires variaient de 300 000 F à 600 000 F. Et ils étaient négociés en fonction de la division dans laquelle l’on se trouvait ». Dans le petit monde des promoteurs-investisseurs du football, il y a aussi des acteurs venus des démembrements de l’Etat. C’est le cas de la Prévoyance, un club de foot sponsorisé par la caisse de sécurité sociale des travailleurs camerounais. Difficile aujourd’hui de savoir combien l’équipe versait à ses joueurs. Tout comme ceux de Coton Sport de Garoua, parrainé par la Société de développement du coton, dont CBT n’a pas pu obtenir plus que ce que la bonne image de ce champion renvoie de lui. Dans tous les cas, publics comme privés, le bon salaire prépare le chemin vers de bons résultats reconnaît Hans Agbo, ex-joueur de Prévoyance. « Ce traitement impactait positivement nos résultats bien sûr. Et en plus, les primes de match se payaient le lendemain des matches. L’argent était un appât que le club s’efforçait de faire planer au-dessus de chaque match....et ça marchait », confesse M. Kah...
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